Vous vendez une tablette à « encre électronique » pour la rondelette somme de 399 €, en assurant qu’elle synchronise les documents et reconnait l’écriture manuscrite, et peut donc « remplacer les carnets ». Après une première génération mal née, vous commercialisez difficilement une deuxième génération plus aboutie, la « tablette la plus fine du monde » avec un écran que l’on prendrait pour une feuille de papier. La suite logique ? Retirer des fonctions pour vendre un abonnement !
C’est la conclusion que vient de tirer ReMarkable, qui peine toujours à livrer en temps et en heure, mais présente l’abonnement « Connect » qui reprend la plupart des fonctions autrefois intégrées. Finis le stockage des notes dans le nuage, l’intégration avec Google Drive et Dropbox, l’envoi par courrier électronique, la transcription de l’écriture manuscrite, et le partage de l’écran de la tablette !
Ces fonctions qui font tout l’intérêt de la tablette de ReMarkable sont désormais assorties d’un abonnement à 7,99 € par mois. L’entreprise norvégienne propose de s’abonner dès l’achat, pour recevoir une réduction de 100 € sur le prix de la tablette, et d’une cinquantaine d’euros sur les accessoires indispensables. Bref, ReMarkable vend à la découpe ce qu’elle vendait d’un seul tenant.
Une offre à 4,99 € par mois intègre le stockage illimité, et il reste possible d’utiliser la tablette sans abonnement, même si elle perdra alors la plupart de ses fonctions avancées. Fort heureusement, les clients existants peuvent bénéficier de l’abonnement Connect gratuitement et conserver toutes les fonctions, en acceptant les nouvelles CGU sur le site de ReMarkable.
Rappelons que les tablettes de ReMarkable utilisent un système GNU/Linux facilement bidouillable, et peuvent être utilisées avec n’importe quel stylet compatible avec le système EMR. Les principaux concurrents, comme Boox, utilisent des versions d’Android assez datées mais plutôt ouvertes. Espérons toutefois qu’après avoir copié le design et les fonctions de ReMarkable, elles ne lui emprunteront pas son modèle économique.