Microsoft inspire l’industrie, dont Apple elle-même, assure Ryan Gavin. « L’iPad en est un exemple clair », dit le directeur de la division Surface dans une interview donnée à Businness Insider. La firme de Redmond vient de donner le coup d’envoi de la commercialisation de la cinquième génération de son 2-en-1.
« Quand nous avons lancé la Surface », dit Gavin, « tout le monde était sceptique, [Apple] y compris. » Il faut dire que la première génération, lancée deux ans après l’iPad, n’était pas particulièrement convaincante. La déclinaison RT à processeur ARM, anémique et pour ainsi dire dépourvue d’applications tierces, tenait même de l’accident industriel.
Mais Microsoft a prouvé, avec la Xbox notamment, qu’elle avait de la suite dans les idées. « Nous avons appris et perfectionné nos 2-en-1 ces dernières années », et l’industrie « a suivi ». Le succès des dernières générations de Surface est amplement mérité, et il a indéniablement influencé le développement de l’iPad Pro, doté d’un clavier détachable et d’un stylet.
L’iPad Pro peut sans doute être qualifié de « réponse » à la Surface, mais Gavin a l’honnêteté de reconnaître que la Surface était elle-même une réponse à l’iPad, qui avait fait voler en éclat le concept de Tablet PC. Et puis les deux sociétés poursuivent des stratégies diamétralement opposées.
Microsoft ne parle plus de tablette : la Surface est un « ordinateur portable de pointe » qui utilise le même Windows que n’importe quel PC de bureau. (Mais un ordinateur portable livré… sans clavier.) Apple, elle, persiste et signe : l’iPad Pro est une tablette, qui possède un système spécifique et qui le sera plus encore avec iOS 11.
Après un 2-en-1 plus proche de la tablette (la Surface Pro) et un 2-en-1 plus proche de l’ordinateur portable (le Surface Book), Microsoft a finalement présenté un « simple » ordinateur portable. Pourquoi ? « Je vais vous donner une réponse courte et sans langue de bois », dit Gavin, « nos clients en voulaient un. » Le Surface Laptop doit combler un vide, entre « la polyvalence de la Surface Pro » et « la puissance du Surface Book ».