Le 23 juin dernier, les électeurs britanniques ont fait leur choix : sortir de l'Union européenne. Depuis, si l'économie du Royaume-Uni s'est montrée particulièrement résiliente avec une croissance solide, il n'en demeure pas moins que la livre sterling a perdu beaucoup de plumes face aux principales devises, le dollar et l'euro. Cela peut présenter des avantages (les exportations britanniques sont meilleur marché) comme des désavantages (les produits importés sont plus chers).
Depuis un an, le pays vivait dans une sorte d'entre-deux, avec un pied encore en dedans de l'Union, et déjà un pied en dehors. Le 29 mars, les choses sérieuses commenceront réellement puisque la Première ministre Theresa May lancera officiellement le cycle de négociations avec Bruxelles, qui devraient durer deux années. On verra alors comment la machine économique britannique tient le choc.
En attendant, le recul de la livre face au dollar — 17% en un an — pousse les entreprises internationales dont les produits sont facturés dans la devise US à hausser leurs tarifs. Même s'il n'a pas officiellement débuté, les premières conséquences du Brexit ont commencé à se faire sentir pour les utilisateurs de produits Apple. Mi-janvier, les prix des applications sur l'App Store anglais ont augmenté de 25%.
À l'occasion du lancement du "nouvel" iPad ce mardi, Apple a revu sa tarification pour la tablette de 9,7 pouces. Elle y est proposée à partir de 339 livres (environ 391 €) alors qu'elle coûte 329 $ aux États-Unis. Le tarif anglais comprend la TVA qui est de 20%, alors que le prix américain est hors-taxes. Néanmoins, c'est la première fois qu'un prix anglais est supérieur au prix en dollars, selon 9to5Mac qui rapporte l'anecdote.
Les tarifs en euros et dans d'autres devises internationales des produits Apple peuvent sembler beaucoup plus chers. D'une part, on oublie parfois que les tarifs US sont hors taxes ; d'autre part, le constructeur — qui n'oublie jamais de prélever un petit quelque chose en plus (27 livres dans le cas de l'iPad anglais) — est bien obligé de se couvrir en cas de variations monétaires. Ces derniers mois, le dollar a ainsi beaucoup progressé face aux devises internationales.