Apple a accepté de reverser 4,2 millions de dollars (3,7 millions d'euros) à l'organisme qui chapeaute les écoles de Los Angeles, à la suite de l'échec d'un ambitieux programme d'équipement en iPad. Cette affaire avait débuté en 2013 et voyait Apple comme la seule bénéficiaire de ce programme qui concerne le deuxième plus gros regroupement d'établissements scolaires du pays.
L'investissement avait démarré sur un objectif de 30 millions de dollars et devait grimper à 500 millions, puis le double en incluant la modernisation des équipements pour l'accès à Internet dans les écoles. 40 000 iPad avaient été achetés. Mais une succession de dysfonctionnements s'est rapidement fait jour.
Des élèves ont réussi à débrider les tablettes. Puis Apple a dû faire une place à la concurrence, notamment celle de Lenovo, car des enseignants jugeaient l'emploi d'une tablette moins pratique que celui d'un portable PC. Une responsable de l'audit mené sur cette opération a estimé que cela n'avait aucun sens de fournir un matériel identique à un enfant du cours élémentaire et à un autre qui entre au collège. Leurs besoins n'étant pas les mêmes, les matériels ne devraient pas l'être non plus.
Des critiques se sont aussi élevées à l'encontre de Pearson, l'éditeur qui fournissait les logiciels éducatifs de mathématiques et d'anglais, ceux-ci étaient largement incomplets.
Se sont greffées en outre des interrogations sur la manière dont avait été octroyé le contrat avec Apple. Son exécution a été suspendue, en attendant une remise à plat complète et le FBI a ouvert une enquête qui se poursuit encore.
Dans le cadre de ce règlement, Lenovo, qui a fourni des ordinateurs portables et facturé les logiciels de Pearson, a quant à lui effacé l'ardoise de 2,2 millions de dollars du district de Los Angeles. L'argent récupéré va être consacré à un nouveau programme, revu de zéro.