Tim Cook a enfin dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas depuis des mois : le cycle de vie de l’iPad « est probablement entre celui de l’iPhone et celui d’un PC ». Ses clients sont moins sensibles à la nouveauté qu’au prix, et gardent leur matériel longtemps.
Sous les 420 dollars, le panier moyen de l’iPad a atteint un plus bas historique. Voilà qui prouve que l’élargissement de la gamme a eu un effet sur la structure des ventes, et que les clients sont moins attirés par les nouveaux modèles que par les modèles les plus abordables.
Une fois la première vague de clients passionnés et technophiles résorbée à la mi-2013, le marché de l’iPad s’est stabilisé autour des 70 millions d’unités annuelles. Autre mesure de ce renouvellement lent et par le bas : aux États-Unis, la moitié des iPad sont achetés par de nouveaux clients, un chiffre qui monte à 70 % en Chine. Tim Cook ne voit pas « de changement miraculeux » apparaître à court terme, mais reste « optimiste ».
Il concentre donc sa communication sur les usages : 98 % des utilisateurs d’iPad Air se déclarent satisfaits selon ChangeWave, l’iPad concentre 70 % de parts d’usage sur le web selon Chitika, et 82 % des transactions réalisées sur tablette aux États-Unis le sont sur une tablette signée Apple. L’usage de l’iPad « est six fois supérieur à celui du plus proche concurrent », se félicite Tim Cook.
Le patron d’Apple se concentre donc « sur le long terme », celui qui fera de l’iPad un solide pilier de l’édifice Apple. Les nouveautés ? Elles viendront en temps et en heure, mais Tim Cook ne projette pas « de gros changements dans les prochains trimestres ». Il va peut-être falloir attendre avant de toucher ce grand iPad à stylet…