Le contrat avait fière allure : en juin 2013, Apple remportait l'appel d'offres de la principale commission scolaire de Los Angeles (la deuxième en importance aux États-Unis), afin d'équiper les collégiens et lycéens du district en iPad. Ce contrat correspondait à l'époque à un investissement de 30 millions de dollars, devenu plus tard plus d'un milliard… avant que les premiers problèmes apparaissent, d'abord d'usage (les jeunes ont vite trouvé la parade afin de débrider les tablettes), puis dans la gestion même du contrat. D'abord seule bénéficiaire de l'appel d'offres, Apple a dû faire une place à la concurrence. Sont ensuite survenues des interrogations quant à l'octroi du contrat : de vilains soupçons de collusion ont commencé à poindre, à tel point que le programme d'achat d'iPad a été suspendu fin août.
Un nouveau développement est apparu dans ce dossier complexe : le superintendant du district de LA, Ramon C. Cortines, a annoncé que son organisme n'allait plus du tout se servir du « contrat original de l'iPad ». Il y a eu selon lui trop de rumeurs et d'insinuations pour que le programme se poursuive.
L'affaire est désormais entre les mains du FBI, qui a saisi des documents provenant des bureaux de la commission scolaire et qui enquête sur ce fameux contrat avec Apple. Les policiers fédéraux s'intéressent tout particulièrement aux tractations qui ont permis au constructeur de Cupertino d'empocher le contrat, qui consistait en l'achat d'iPad à hauteur de 500 millions de dollars, et d'un investissement de 800 millions pour les équipes, l'amélioration du réseau et d'autres dépenses.