Ce quatrième trimestre fiscal a montré une fois encore, et pour la troisième fois consécutive, que les ventes d'iPad sont en recul avec 12,3 millions d'unités écoulées entre début juillet et fin septembre.
Des résultats qui contrastent évidemment avec la grande forme de l'iPhone… et du Mac qui avec 5,5 millions d'ordinateurs écoulés, est une des grandes satisfactions d'Apple actuellement. La part de l'iPad dans le chiffre d'affaires de l'entreprise montre clairement que l'ardoise s'essouffle :
Est-ce une raison pour enterrer cette famille de produits ? Évidemment non. Durant la conférence des résultats trimestriels, Tim Cook s'est employé à défendre l'iPad et à lutter contre une certaine perception négative des performances de ventes de l'ardoise. « Je sais qu'il y a beaucoup de commentaires négatifs sur l'iPad », a t-il expliqué, « mais j'ai une perspective différente sur le sujet. Nous avons vendu 247 millions [d'iPad] sur les quatre dernières années, c'est plus que pendant les quatre premières années de l'iPhone ».
Pour le CEO d'Apple, ce tassement des ventes doit être interprété comme un « ralentisseur », pas un « problème » à terme. Mais « nous voulons croître, nous n'aimons pas les chiffres négatifs ». D'après Cook, le marché serait loin d'être saturé. Dans les six pays qui génèrent le plus de revenus pour Apple, le pourcentage le moins élevé d'iPad vendus à des consommateurs qui n'en ont jamais possédé dépasse encore les 50% (ce taux oscille en moyenne entre 50% et 70%).
Plus intéressant encore, Tim Cook ne sait pas dire le cycle de renouvellement de l'iPad, un produit qui après tout, n'a que quatre ans d'existence. Certains clients sont même amenés à trancher entre un iPad, un Mac et un iPhone — et au vu des excellents chiffres obtenus par les ordinateurs, il est fort probable qu'ils aient choisi le Mac ou le smartphone, plutôt que la tablette. À cet égard, il sera intéressant de savoir si l'iPad mini, qui a connu un rafraîchissement très limité cette saison, ne risque pas une cannibalisation importante de la part de l'iPhone 6 Plus. Quoi qu'il en soit, Tim Cook n'a évidemment aucun problème avec ça, ce d'autant que les marges sont sans doute plus intéressantes sur le Mac ou l'iPhone.