Avec l'iPad, Apple est confrontée à un véritable casse-tête : celui du cycle de vie des tablettes. Au contraire de l'iPhone dont le rythme de renouvellement pousse bon nombre d'utilisateurs — bien aidés par les offres des opérateurs — à passer à la nouveauté de l'année, c'est beaucoup moins le cas en ce qui concerne l'iPad. L'ardoise reste souvent entre les mains de ses utilisateurs durant plusieurs années; ce mercredi, Gartner estimait ce « temps de rétention » à trois ans (lire : Tablettes : un coup de mou qui se confirme d'après Gartner). De fait, l'iPad est pratiquement devenu un PC comme un autre… et ce ne sont pas les nouveautés attendues lors du keynote qui devraient pousser au renouvellement.
Le fournisseur de services statistiques Localytics confirme une tendance qui explique en partie les ventes d'iPad en relatif recul depuis deux trimestres : les anciens modèles sont toujours très utilisés. L'iPad 2 est ainsi la tablette Apple la plus représentée sur le réseau Localytics avec 27% de ce marché. Suivent l'iPad mini de première génération (20%), puis l'iPad 4 avec 15%. L'iPad Air est le quatrième modèle le plus utilisé avec 14%, tandis que le mini Retina se contente de 5% seulement — la petite tablette à écran haute définition est au même niveau que l'iPad original.
Autre enseignement de cette étude : l'utilisateur d'iPhone ouvre plus d'applications que son homologue sur iPad. En moyenne, les premiers ouvrent 36% d'apps de plus que les seconds : chaque mois, et toujours en moyenne, on ouvre 8,6 apps sur iPad contre 11,7 sur iPhone. L'usage est différent d'un terminal à un autre : sur le pouce et pressé sur le smartphone, plus au calme et à la maison sur la tablette. Cela se mesure d'ailleurs au temps passé à consulter une app : la session dure en moyenne 5,2 minutes sur un iPhone, contre 6,4 minutes sur un iPad (23% de plus).