Microsoft a remisé pour plus tard - peut-être - sa Surface version mini, écrit Bloomberg. L'invitation pour la présentation à la presse, telle qu'elle était formulée, laissait penser qu'une petite Surface serait montrée. À l'inverse, c'est uniquement un large modèle Pro de 12 pouces qui a été lancé.
Une grande tablette vendue à partir de 800€ en 64 Go (jusqu'à 512 Go de stockage et 8 Go de RAM) que Microsoft a choisi de comparer au MacBook Pro d'Apple (c'est l'Air qui avait été utilisé dans la conférence pour les questions de poids). Avec, parmi les arguments, celui voulant qu'un portable d'Apple aura du mal à faire fonctionner beaucoup d'applications sérieuses de Windows… 8 ans après la sortie des Mac Intel et de Boot Camp il fallait oser la faire.
Une source de Bloomberg a expliqué que Satya Nadella et Stephen Elop ont, tardivement, préféré laisser de côté la petite Surface. Essentiellement par crainte de ne pas avoir un produit apportant suffisamment de différences et de valeur ajoutée face aux concurrents déjà existants.
Cette tablette était prête et fonctionnait sur une puce Qualcommn, contrairement à la nouvelle Pro 3 qui utilise des Core iX d'Intel. Panos Panay, le responsable de l'activité Surface, a indiqué à l'agence de presse que Microsoft travaillait toujours sur de plus petites tablettes, mais sans s'avancer plus.
De manière plus globale, c'est l'intérêt de Microsoft pour ses tablettes Windows RT à base de processeurs ARM qui est sujet à questions. La grande Surface préfère jouer la carte d'un positionnement plus pro, plus axé comme un substitut aux portables PC avec un Windows pur sucre. Un créneau peu occupé par les tablettes concurrentes, plus grand public même si celles d'Apple font parfois leur nid dans les grandes entreprises.
Mais pour qui veut absolument du Windows dans son parc machines tout en réclamant plus la mobilité, il y aura cette Surface. Le divertissement et les loisirs ne figurent qu'en dernier dans les scénarios d'usage de cette tablette, elle est d'abord vendue comme un outil de productivité. Microsoft dit avoir reçu un accueil encourageant pour des déploiements chez Coca-Cola, BMW et LVMH.
Petite note amusante en marge de cette annonce, interrogé sur Twitter sur ce qu'il pensait de cette Surface Pro 3, Steven Sinofsky, l'ancien patron du développement de Windows 8, n'a eu que des compliments… émis depuis Tweetbot pour iPad. L'homme cependant n'a jamais caché qu'il fallait s'intéresser aux produits concurrents pour progresser soi-même.
À quelqu'un qui lui faisait remarquer l'ironie de la situation, il a répondu par l'humour que l'iPad, tout comme les téléphones Android, étaient bons pour des choses simples, par exemple Tweeter.