La première bêta d'iOS 17 n'a rien révélé quant à une éventuelle ouverture au sideloading, la procédure qui permettrait d'installer des applications téléchargées en dehors de l'App Store. La question a été mise sur la table par John Gruber à l'occasion d'une émission post-WWDC à laquelle participaient Craig Federighi et d'autres cadres du groupe. Au pied du mur, le vice-président du logiciel a expliqué « travailler avec l'Union européenne » et vouloir s'assurer de « faire les choses correctement pour ses clients ».
S'il ne confirme donc pas directement que le sideloading arrivera sur iOS 17, il fait comprendre qu'Apple travaille bien sur le sujet. L'entreprise n'a de toute façon pas le choix : le constructeur doit respecter les règles du Digital Markets Act (DMA) européen, qui s'appliquera totalement au début 2024.
Ce que le DMA va changer pour l'App Store, l'iPhone et Apple
Selon Mark Gurman, le sideloading sur iOS et iPadOS sera limité aux appareils vendus au sein de l'UE. Cupertino testerait un verrou pour débloquer des fonctions sur ses systèmes en fonction des pays d'utilisation. Une telle technologie pourrait lui permettre d’autoriser le sideloading au fil de l’eau dans les pays qui lui imposeraient. Évidemment, rien de tout cela n'a été évoqué pendant la semaine de la WWDC : ce n'est pas un sujet qui plaît à Apple, et la marque veut sans doute que l'utilisateur moyen n'ait pas vent de cette nouveauté.
iOS ne deviendrait pas un far-west pour autant. Apple aurait dans l'idée de mettre en place un système de garde-fous ainsi qu'un processus de vérification des apps. Le DMA impose également à Apple d'autoriser les systèmes de paiement alternatifs sur l'App Store, mais aussi d'ouvrir l'app Messages et les iMessage aux services tiers.