Nos lecteurs connaissent AirDrop comme un système de partage de fichiers parfois capricieux, mais nos lectrices le connaissent surtout comme un système de harcèlement numérique. Pour peu que votre iPhone soit identifié par un nom vaguement féminin et que vous ayez oublié de désactiver AirDrop « pour tout le monde »1, vous recevrez des photos très indésirables dans la plupart des lieux publics. Avec iOS 17, Apple prend enfin la mesure du problème.
Apple avait causé la controverse en annonçant un système de détection des contenus pédopornographiques, finalement abandonné en décembre dernier, après dix-huit mois de débats et d’ajustements. Tout cela n’aura pas été vain : la firme de Cupertino conserve un framework d’analyse capable de détecter les images « suggestives » sur l’appareil. Avec iOS 17, les développeurs pourront exploiter ce mécanisme dans leurs propres applications, comme le fait AirDrop lui-même.
Le système analyse maintenant les fichiers avant même de commencer le transfert. S’il détecte « une photo sensible », il cache l’aperçu et vous demande une confirmation supplémentaire, ce qui devrait éviter les surprises dans les transports en commun et autres lieux publics. Malheureusement, cette fonctionnalité est liée au mécanisme de « sécurité des communications » qui s’adresse surtout aux enfants.
Mais c’est déjà un pas dans la bonne direction, et ce n’est que l’une des nombreuses nouveautés d’AirDrop cette année. Le geste de transfert de la musique entre un iPhone et un HomePod est repris pour tous les transferts, notamment celui des nouvelles fiches de contact. Plus tard dans l’année, les transferts AirDrop pourront être redirigés vers le nuage pour éviter les coupures lorsque vous vous éloignez de votre correspondant.
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Or cela a longtemps été le réglage par défaut. ↩︎