Apple teste une nouvelle méthode pour désactiver des fonctions système de l'iPhone et de l'iPad en fonction de leur position géographique. Cela pourrait être mis à profit lors de l'ouverture aux app stores concurrents.
Tous les iPhone ne sont pas égaux dans les fonctions qu'ils proposent selon la situation géographique de leurs propriétaires. On ne peut utiliser FaceTime dans les Emirats arabes unis, par exemple, et dans 12 pays, la puce Ultra Wideband (employée pour la localisation précise d'un AirTag) est bloquée.
Ces bridages, imposés par des réglementations nationales, sont activés de différentes manières. Cela peut être en fonction du réglage de région choisi dans le système ou sur la base du lieu d'acquisition de l'appareil.
Apple aurait développé un mécanisme plus souple, a découvert 9to5mac en remarquant un nouveau service système dans iOS 16.2. Il est baptisé "countryd".
Cet élément n'est pas actif, mais son fonctionnement reposerait sur une utilisation de plusieurs données pour activer un bridage géographique : la localisation GPS, le code du pays fourni par les routeurs Wi-Fi ou encore des données de la carte SIM.
Ce faisceau d'informations rendrait plus compliqué le contournement de ce dispositif, mais plus souple aussi à changer, en cas d'évolution de la législation ou si la personne est amenée à voyager.
Les limitations déjà en place sont des candidates naturelles pour ce système, mais il en est un autre qui pointe le bout du nez : l'obligation faite à Apple, par Bruxelles, d'autoriser des boutiques d'apps concurrentes à la sienne.
Il y a quelques jours, Bloomberg affirmait qu'Apple limiterait cette liberté aux iPhone et iPad vendus dans l'espace européen. Cela colle avec la découverte de ce "countryd" et Apple pourrait s'en servir pour tout nouveau pays qui lui imposerait la même ouverture à la concurrence.
Ce que le DMA va changer pour l'App Store, l'iPhone et Apple