Pegasus n'est pas le seul spyware en activité dans le monde. Les vulnérabilités trouvées dans iOS et dans Android alimentent le business de plusieurs entreprises spécialisées dans la surveillance de smartphones, dont NSO est le représentant le plus connu.
Mais même si NSO envisage d'abandonner Pegasus sous la pression publique et celle d'Apple (qui a porté plainte), d'autres sociétés opèrent sur ce créneau à l'instar de Cytrox. Cette entreprise vend au plus offrant son propre logiciel espion, baptisé Predator. Le spyware a été détecté par le groupe de chercheurs Citizen Lab dans les iPhone de deux utilisateurs égyptiens.
Les appareils des deux victimes, un homme politique en exil et un présentateur de journaux télévisés, ont été infectés par Pegasus et Predator par deux gouvernements différents (!). Les iPhone en question ont été « visités » par ces spywares en juin dernier, ils fonctionnaient sous iOS 14.6, la version la plus récente à l'époque.
L'homme politique a commencé à se douter que quelque chose n'allait pas lorsqu'il s'est rendu compte que l'iPhone chauffait un peu trop à son goût. Selon Citizen Lab qui a examiné les logs de l'iPhone, Predator s'est infiltré par le biais d'un lien contaminé dans WhatsApp.
Cytrox fait partie d'une « coalition » de vendeurs de spywares appelée Intellexa Alliance, et dont on a appris l'existence en 2019. L'objectif de cette alliance SPECTRE, basée en Grèce après un passage par Chypre, est de concurrencer NSO.