L'encadrement du pistage publicitaire apparu sur iOS 14.5 a fait mal à certains développeurs et aux publicitaires du monde entier. Quand cette option est activée, les éditeurs ne peuvent plus analyser et croiser les données des utilisateurs provenant de plusieurs applications. En France, plusieurs organisations de publicitaires1 affirment que les éditeurs dépendant de la pub personnalisée ont « moitié moins de revenus sur une grande partie de leur trafic » à cause de la nouvelle mesure.
Les chiffres avancés sont tirés d'une plateforme du groupe Remerge, qui présente le taux d’adoption d'iOS 14.5 et d'utilisateurs refusant le pistage publicitaire. Au 15 septembre, il y aurait 80 % d'utilisateurs de l'App Tracking Transparency. Les publicitaires français estiment que cela « met à mal toute l'industrie du numérique et renforce assurément le poids d'Apple ».
Un autre de leur reproche concerne la politique à deux vitesses d'Apple pour la publicité ciblée. La Pomme a mis du temps avant d'inclure une demande d'autorisation similaire dans ses propres applications, ce qui soulève des critiques de concurrence déloyale. Désormais, les griefs des publicitaires portent sur la formulation de cette demande d'autorisation, considérée comme « bien plus flatteuse » dans les apps d'Apple. On vous laisse juger :
Ces acteurs tentent de défendre leur marché et sont actuellement en litige avec la Pomme. Ils ont déjà attaqué Apple devant l'Autorité de la concurrence, qui a décidé en mars de ne pas prononcer de mesures conservatoires à l’encontre d’Apple. Le régulateur continue néanmoins son enquête pour déterminer si Apple a utilisé son système pour imposer des règles plus strictes à la concurrence. Une affaire à suivre, donc.
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L’IAB France (Interactive Advertising Bureau), la Mobile Marketing Association, l’Udecam (Union des Entreprises de Conseil et Achat Media) et le SRI (Syndicat des Régies Internet) ↩︎
Source : L'Usine Digitale