Facebook veut grappiller un peu du marché du streaming de jeux vidéo. Depuis le début de la pandémie, ces plateformes pour joueurs tels que Twitch, YouTube et Mixer connaissent une véritable explosion de leur trafic.
Facebook a décidé d'accélérer son calendrier et de proposer une application qui permet de diffuser ses sessions de jeux mobiles depuis son smartphone, directement sur le réseau social. « Investir dans le jeu en général est devenu une priorité pour nous car nous considérons le jeu comme une forme de divertissement qui connecte réellement les gens », a déclaré Fidji Simo, responsable de l'application Facebook.
Au cours des 18 derniers mois, la société a testé une version individuelle de Facebook Gaming en Asie du Sud-Est et en Amérique latine. Le lancement de l'application était alors initialement prévu pour juin, mais celui-ci a été avancé compte tenu du contexte actuel. « Nous constatons une forte augmentation des jeux pendant la quarantaine », explique-t-on du côté du réseau social.
Selon Streamlabs, sur le marché du streaming de jeux et en nombre total d'heures de visionnement, Facebook se classe à la troisième position derrière YouTube et Twitch. Avec une application dédiée à cette activité Facebook espère renverser la vapeur et devancer ses concurrents.
Pour l'heure, l'application évoluera sans publicité pendant la diffusion. La société a déclaré vouloir développer son audience de jeux avant d'établir une stratégie de monétisation. Les streamers seront quant à eux financés en fonction du nombre de « Stars », sorte de monnaie virtuelle, qu'ils recevront. Facebook se garde une commission sur chaque achat de cette monnaie virtuelle.
Grâce à la fonction « Go Live », Facebook Gaming permet aux joueurs mobiles de partager plus facilement leurs parties en live sur leurs pages Facebook. Le réseau social mise sur ses deux milliards d'utilisateurs pour attirer davantage d'amateurs. L'app est d'ores et déjà disponible pour les utilisateurs Android. Une version iOS sera publiée dès validation par Apple, a déclaré Facebook.
Source : New York Times