L'application Santé a vraisemblablement permis à la police allemande de confondre le présumé responsable d'un viol et d'un meurtre. Depuis le mois de septembre, la justice du pays tente de déterminer la responsabilité d'un résident de Fribourg, soupçonné d'avoir violé et tué une étudiante de 19 ans.
Devant le refus du prévenu de déverrouiller son iPhone, les enquêteurs ont demandé à une entreprise de Munich (elle a voulu rester anonyme) pour forcer l'accès au smartphone, ce qui fut fait dans des circonstances dont on ignore tout.
Les policiers ont ensuite fouillé dans les données Santé de l'appareil, et ils y ont découvert des informations intéressantes qui ont permis d'établir l'emploi du temps du suspect.
Les données concernant les étages montés ont particulièrement intéressé les autorités. Les chiffres correspondaient au temps qu'il faut pour descendre la victime dans la rivière où elle a été retrouvée morte, puis pour remonter. La police de Fribourg a pu reconstituer la scène, avec un résultat qui colle avec Activité. De quoi incriminer sérieusement le suspect…
Il est difficile de savoir avec précision la génération d'iPhone utilisée par le prévenu ; il semble qu'il s'agisse d'un iPhone 6 ou plus, des modèles autrement plus complexes à déverrouiller que l'iPhone 5c du tueur de San Bernardino qui a défrayé la chronique au début de l'année 2016. Et pour lequel le FBI aurait dépensé près d'un million de dollars afin d'accéder aux données.
L'utilisation des données Santé est en tout cas et à notre connaissance une première pour une enquête policière (lire : À fond la forme avec l'application Santé).