À chaque nouvelle version majeure d’un système d’exploitation, une application tierce se fait « sherlocker » : Apple intègre à l’OS une fonctionnalité ou un service qui fait tout l’intérêt d'une application téléchargeable par ailleurs. Avec macOS Sierra et watchOS 3, ce fut notamment MacID qui se retrouva soudainement concurrencé par l’Auto Unlock d’Apple.
Avec iOS 11, c’est le développeur Ryan Jones, un ancien d’Apple, qui a fait les frais d’un « sherlockage ». Particularité de l’affaire : il n’a même pas pu sortir son application.
Ryan Jones avait créé une application baptisée Animoji qui affichait des emojis animés. L’équipe de validation de l’App Store n’a jamais voulu accepter cette app, au prétexte qu’elle enfreignait la propriété intellectuelle de quelqu’un. Un motif incompris du développeur, le nom Animoji étant libre et les emojis dessinés étant uniques.
Après un an de tentatives diverses pour faire valider son application (changement de nom, tractations…), Ryan Jones a finalement compris la raison du rejet avec la GM d’iOS 11 qui a fuité : Apple a créé des emojis animés baptisés animojis.
Le développeur, qui dit avoir dépensé beaucoup d’argent dans la création de son application, ne lâche pas l’affaire pour autant. Il espère que l’officialisation des animojis d’Apple lui permettra de mieux distinguer son application et ainsi de la voir figurer dans l’App Store.