Comment proposer aux futurs utilisateurs d'iOS 10 des suggestions précises et pertinentes dans Messages, sans que leur vie privée en soit affectée ? Le constructeur s'en est expliqué durant la WWDC : il exploite des techniques de privacité différentielle (« differential privacy »), qui permettent d'exploiter des données sans pouvoir identifier précisément l'utilisateur (lire : « Privacité différentielle » : comment Apple collecte vos données sans collecter vos données). La privacité différentielle émarge dans le domaine de la statistique et de l'analyse des données « qui respecte parfaitement l'intimité des données individuelles », a expliqué Craig Federighi.
Apple a donné à Recode quelques détails supplémentaires sur la mise en œuvre de cette technique : elle fera ses débuts avec iOS 10, mais elle n'ira pas piocher dans les photos de l'utilisateur stockées dans le nuage d'iCloud pour les fonctions de reconnaissance d'images (ce traitement se déroule en local directement sur l'iPhone ou l'iPad, lire : Photos : Apple copie Google… la confidentialité en plus).
La Pomme n'a pas encore débuté la collecte des données, et plus intéressant encore, les fonctions de privacité devront en passer par l'accord explicite de l'utilisateur (opt-in). Le constructeur fait aussi savoir que la récolte des données se limitera dans un premier temps à quatre fonctions : les nouveaux mots ajoutés au dictionnaire personnel, les émojis tapés par l'utilisateur (afin qu'Apple puisse lui en suggérer d'autres), les liens profonds dans les apps et les suggestions de recherche dans les notes.
Avec la privacité différentielle, Apple tente de trouver un chemin qui lui permet d'offrir des fonctions liées à l'intelligence artificielle, sans avoir à sacrifier la vie privée de ses utilisateurs.