La lettre ouverte de Tim Cook concernant la protection des données confidentielles de ses clients a créé une onde de choc et ouvert un débat sur ce sujet sensible. Chacun prend position : il y a bien entendu ceux qui s’opposent au constructeur sur le sujet, et il est vrai que le cas en question, qui concerne un acte de terrorisme, est particulièrement grave. Mais le patron d’Apple joue la carte du principe et elle est bien comprise par l’industrie des technologies.
Après Google et WhatsApp, qui ont donné plus ou moins franchement leur soutien à Apple, puis Microsoft, des organismes de défense des libertés et des éditeurs (Mozilla, le projet TOR), ce sont Facebook et Twitter qui se sont rangés du côté des utilisateurs et de leur vie privée.
Jack Dorsey, le patron de Twitter, n’y est pas allé par quatre chemins : il a simplement tweeté « Nous nous tenons aux côtés de Tim Cook et d’Apple (et nous le remercions pour son leadership) ». Facebook a adressé à USA Today un message sans équivoque : « Quand nous recevons des mandats des autorités, nous les respectons. Cependant, nous continuerons à nous battre de manière agressive contre les requêtes demandant aux entreprises d’affaiblir la sécurité de leurs systèmes. Ces demandes créeraient un précédent et empêcheraient les entreprises de sécuriser leurs produits ».
Sur le terrain de la justice maintenant, Apple a obtenu un délai pour se conformer à la demande de la justice californienne d’aider le FBI à déverrouiller l’iPhone 5c du tireur de San Bernardino. Alors que le constructeur devait s’y conformer mardi prochain, il a désormais jusqu’au 26 février d’après des sources de Bloomberg.
Tim Cook a déclaré qu’il allait s’opposer à cette décision de justice, Apple pouvant même aller jusqu’à la Cour suprême pour faire entendre ses arguments.