C’est peu dire qu’Apple Plans a connu des débuts difficiles. Entre itinéraires fantaisistes et fautes grossières, l’application de cartographie lancée en 2012 avec iOS 6 a coûté son poste à Scott Forstall, l’architecte du système d’exploitation mobile — dans la foulée, Tim Cook intronisait Jony Ive comme grand manitou de l’interface de ses plateformes.

Après s’être platement excusé auprès des utilisateurs, le CEO d’Apple a promis d’investir et de travailler non stop à l’amélioration de Plans. Depuis, le constructeur a multiplié les acquisitions pour bonifier le logiciel. « Nous apprenons vite et nous sommes rapides pour améliorer les choses », dit Greg Joswiak à AP. « Nous avons vu à quelle vitesse évoluait le business de la cartographie ».
Grâce à ces efforts, et aussi parce que l’app est pré-installée d’office au sein d’iOS, elle est aujourd’hui trois fois plus utilisée que Google Maps ou n’importe quel autre concurrent qu’il faut prendre la peine de télécharger. Apple explique que les utilisateurs de Plans y effectuent plus de 5 milliards de requêtes chaque semaine. Aux États-Unis, Google Maps domine néanmoins le marché de la recherche d’itinéraires et de lieux grâce à la domination d’Android : après tout, Google aussi pré-installe Maps sur sa plateforme.
Apple exploite les données de plus de 3 000 sources pour les listes de points d’intérêt, de trafic routier et autres informations. Pour intégrer les transports publics (un support hélas extrêmement limité hors Chine), le constructeur a envoyé sur place des équipes pour repérer les bouches de métro et la signalisation. Et puis n’oublions pas les fameux vans Apple qui sillonnent les routes un peu partout dans le monde (lire : Le van Mercedes d'Apple Plans se promène dans Paris).