Le déploiement d'Apple Pay aux États-Unis suit un rythme de croisière plutôt élevé. La semaine dernière, le service de paiement sans contact devenait compatible avec 16 banques et sociétés de crédit supplémentaires; Apple ne donne aucun chiffre sur le nombre de transactions ni d'utilisateurs de sa solution, mais tout laisse à penser qu'elle a été plutôt bien accueillie et adoptée par les propriétaires d'iPhone 6 (lire : Apple Pay, toujours plus en vogue aux États-Unis).
Un tel succès ne pouvait qu'éveiller l'intérêt et l'inquiétude des politiques qui ne sont pas toujours très au fait des progrès de la technologie. Un député démocrate de l'État du Missouri, Joshua Peters, a déposé un projet de loi qui oblige les caissiers à prendre l'identité d'un client payant avec un système de paiement sans contact. Non seulement l'employé devra s'enquérir de l'identité du consommateur, mais encore devra-t-il noter le numéro d'identification de son permis de conduire ou de la pièce présentée par ce dernier. Et si cela n'est pas fait, le commerce pourra être tenu responsable en cas de fraude.
Cette procédure contraignante réduit à néant les avantages d'Apple Pay et des autres services du même genre, qui consistent à approcher le smartphone du terminal de paiement et de poser son doigt sur le bouton Touch ID pour s'authentifier. De fait, la fraude depuis un iPhone est pratiquement impossible, à moins de créer une fausse empreinte digitale ou de ne pas avoir de chance (lire : Apple Pay est si efficace que vous pourriez payer pour votre voisin sans le savoir).
Malgré l'évidence, le député explique qu'il veut limiter les achats frauduleux qui pourraient être réalisés avec des terminaux volés. Ce qui, on l'a vu, est extrêmement difficile. Plus en tout cas que la falsification de papiers d'identité ou de cartes bancaires.