Google Wallet avait besoin d'Apple Pay pour enfin décoller. Le service de paiement sans contact du moteur de recherche, disponible pourtant depuis 2011 et seul acteur de grande taille sur ce marché, n'a connu qu'un succès d'estime depuis son lancement. Il a fallu qu'Apple se lance avec sa propre solution, en septembre, pour que le système de Google soit finalement plus utilisé. D'après ArsTechnica, les transactions hebdomadaires via Google Wallet ont grimpé de 50%, tandis que le nombre d'utilisateurs a pratiquement doublé ces derniers mois.
À l'instar d'Apple Pay, le Wallet de Google n'est disponible qu'aux États-Unis, sur certains terminaux Android et avec un support limité en ce qui concerne la prise en charge des (nombreuses) cartes de crédit au pays de la consommation à outrance. Les deux systèmes concurrents utilisent la technologie NFC pour faciliter les règlements aux caisses enregistreuses des commerçants partenaires; en matière de sécurité, quand Apple utilise une enclave sécurisée pour protéger les données du consommateur, Google a abandonné cette solution cette année pour une technologie qui facilite le partage d'informations avec des développeurs tiers de confiance.
Apple Pay s'est hissé très rapidement au rang de système de paiement sans contact le plus populaire aux États-Unis; Tim Cook a ainsi révélé qu'un million de cartes bancaires avaient été activées 72 heures après le lancement de la plateforme. Et ce carton a un effet halo qui semble clairement bénéficier à Google Wallet.
En revanche, l'attrait de la solution d'Apple est loin d'avoir profité à un autre concurrent : CurrentC, développé par le consortium MCX, a poussé plusieurs des enseignes partenaires à retirer la possibilité de payer via la NFC, provoquant l'ire des consommateurs iOS comme Android. Depuis, le groupe — en proie à des attaques sur ses serveurs — patauge dans sa communication sans vraiment convaincre (lire : CurrentC se dépeint en rebelle du système).