L'application AppGratis a été supprimée de l'App Store au printemps 2013, provoquant un psychodrame aux allures de tempête dans un verre d'eau : même s'il s'en défendait, le modèle économique du logiciel aboutissait à la manipulation des classements de la boutique d'applications d'Apple (lire : AppGratis pris la main dans le sac). La start-up française, co-fondée par Simon Dawlat, s'est tournée depuis sur Android où les règles sont plus détendues (mais aussi moins profitables).
Si AppGratis n'a jamais cessé de fonctionner, la jeune pousse fait son retour dans l'actualité avec un nouveau concept baptisé Batch Insights. L'objectif de ce service d'agrégation est de rechercher et filtrer les centaines de milliers de notifications publiées par les applications les plus populaires. Batch cherche à aider les éditeurs à surveiller l'activité de leurs concurrents, au niveau des notifications par poussée. Utile pour les sociétés de presse, qui n'auront pas à installer les applications concurrentes pour savoir de quoi elles parlent.
Le service utilise une technologie d'indexation propriétaire qui implique la combinaison de « beaucoup de machines virtuelles mobiles » afin de collecter les notifications, explique Dawlat à TechCrunch. Si l'intérêt n'est pas encore évident (à l'exception des éditeurs de presse, une niche), il reviendra bientôt aux développeurs de mettre au point des applications sachant tirer le meilleur profit de Batch : une API est dans les tuyaux. Il reste aussi à connaître le modèle économique mis au point par Batch.