Les autorités américaines veulent s'assurer qu'Apple fera preuve de la plus grande prudence lorsqu'il s'agira d'exploiter les données physiques mesurées par l'Apple Watch. Des représentants du constructeur de Cupertino ont rencontré à plusieurs reprises ces derniers mois des membres de la Federal Trade Commission (FTC) afin d'expliquer l'utilisation de ces informations sensibles : celles-ci ne seront pas vendues à des tiers, qu'il s'agisse de développeurs ou d'annonceurs. La porte-parole d'Apple, Trudy Miller, a expliqué à Reuters que le groupe travaillait en lien avec les organismes de régulation à travers le monde (dont la FTC) afin de mettre au point de bonnes pratiques pour protéger les données des utilisateurs. « Nous avons conçu HealthKit avec la confidentialité en tête », assure Miller.
La FTC n'a pas, pour le moment, l'intention de lancer une enquête formelle sur le sujet : il ne s'agit que d'entamer un dialogue avec Apple, mais cet intérêt montre néanmoins l'attention du régulateur américain concernant ce sujet sensible. En mai, une des commissaires de l'organisme s'interrogeait sur les risques potentiels de l'exploitation des données santé en dehors d'un contexte médical.
L'Apple Watch est un sujet d'inquiétude pour la FTC mais également pour George Jepsen, le procureur général du Connecticut, qui avait envoyé une lettre ouverte à Tim Cook pour s'enquérir de la situation. Avant le lancement d'iOS 8 et de l'app Santé, Apple avait d'ailleurs mis les points sur les i en interdisant aux développeurs d'accéder aux données collectées par HealthKit (lire : Apple interdit de stocker des données HealthKit dans iCloud).