Disponible depuis hier, iOS 8.1.1 a été l'occasion pour Apple de montrer qu'elle se préoccupait aussi des possesseurs de terminaux plus anciens; ainsi, les iPad 2/3 ainsi que l'iPhone 4S profitent des efforts d'optimisation de la Pomme. Mais cette mise à jour est aussi là pour boucher des trous repérés par des chercheurs en sécurité et des développeurs. L'équipe Pangu, à qui l'on doit l'outil de débridage d'iOS 8 du même nom (disponible depuis le 9 novembre sur OS X) est créditée par trois fois pour autant de bugs débusqués !
Les vulnérabilités repérées par les hackers chinois de Pangu sont peut-être celles qui ont permis au logiciel de jailbreak de s'infiltrer subrepticement au sein d'iOS. Le mois dernier, Pangu avait livré une version « beta » de leur logiciel, destinée à des développeurs qui ont eu tout loisir de repérer les failles utilisées par l'équipe. Cela a t-il pu aussi être le cas d'Apple ? Quoi qu'il en soit, ce n'est pas une première, le constructeur ayant déjà par le passé remercié les evad3rs pour leur contribution à la chasse aux bugs dans iOS.
L'équipe Pangu est saluée pour des vulnérabilités touchant dyld (permettant à un utilisateur en local de lancer du code non signé), le noyau (au travers duquel une app pouvait lancer du code avec les privilèges du système), et les profils sandbox (mêmes symptômes que la précédente).
Les cinq autres failles corrigées dans iOS 8.1.1 touchent Spotlight, WebKit, CFNetwork, ainsi que l'écran d'accueil : une vulnérabilité permettait, par l'intermédiaire d'un message FaceTime, d'accéder et d'envoyer des photos à partir de l'appareil mobile; une autre rendait possible de multiplier les tentatives d'insertion du code de verrouillage, une porte d'entrée pour les attaques par force brute.