Aux États-Unis, Apple Pay a du sens : les consommateurs américains doivent bien souvent jongler avec plusieurs cartes de crédit, provenant de leurs centres commerciaux favoris, leurs banques, leurs sociétés de crédit… Une solution centralisée telle que celle proposée par Apple — et qui doit entrer en vigueur le mois prochain — peut se montrer efficace, puisque toutes ces cartes sont stockées au sein de Passbook. Pour payer, il suffit de présenter la carte virtuelle désirée, puis de s'identifier via Touch ID. En Europe et singulièrement en France, la structure du marché est bien différente : les consommateurs se contentent de la carte bleue fournie par leurs banques.
Néanmoins, Apple nourrit des ambitions européennes. Visa a vendu la mèche il y a quelques jours en indiquant que les terminaux distribués sur le vieux continent allaient prendre en charge le paiement sans contact par NFC des iPhone 6 (en attendant l'Apple Watch). Le constructeur de Cupertino a fait un pas supplémentaire vers l'Europe, en débauchant Mary Carol Harris. Ex directrice de l'activité mobile de Visa pour l'Europe depuis 2008, cette spécialiste connait également parfaitement le marché de la NFC (elle a dirigé un temps la division NFC de l'opérateur Telefonica avant de rejoindre Visa pour y gérer les projets et les alliances stratégiques). Elle a également sur son CV le développement de systèmes de paiement mobiles et par SMS.
Avec son carnet d'adresses et son expertise, Mary Carol Harris devrait aider Apple à implanter sa solution de paiement en Europe. Reste à savoir si elle aura autant d'intérêt de ce côté de l'Atlantique.