Apple Pay sera lancé aux États-Unis en octobre. Le système de paiement sans contact d'Apple devrait être assez largement disponible chez les commerçants (Macy's, McDonald's, Subway, Walgreens…) à la suite d'accords passés entre ces chaînes et Apple, ainsi qu'avec les principales sociétés émettrices de cartes de crédit. Sur la scène du special event, Apple a précisé que son système de paiement serait disponible dans d'autres pays. Et évidemment, on pense immanquablement à l'Europe, un marché gigantesque qui s'annonce encore plus difficile à conquérir que les États-Unis étant donné les normes nationales.
Visa donne en tout cas quelque espoir à tous ceux qui voudraient jeter leur bon vieux portefeuille au panier. L'entreprise a ainsi indiqué à V3 que ses 1,5 million de terminaux de paiement NFC répartis partout sur le vieux continent seront compatibles Apple Pay en 2015. Il sera donc possible aux possesseurs d'iPhone 6 et d'Apple Watch de capturer leurs cartes Visa (crédit comme débit) en utilisant Passbook et l'appareil photo du smartphone. Apple Pay utilise le système de jetons d'authentification (« tokenisation ») mis au point par Visa, des jetons qui sont stockés dans une enclave sécurisée intégrée dans les iPhone 6 (et qui ne sont pas dans le nuage d'iCloud ou dans le stockage classique du smartphone).
En Europe, la France est le second marché pour Visa derrière le Royaume-Uni. En 2013, les paiements et retraits effectués depuis une carte du groupe ont atteint les 329 milliards d'euros, et plus de 5 milliards de transactions — des chiffres en hausse de respectivement 5% et 7,4%. Plus éloquent encore, sur 4,5 euros de dépenses, 1 euro est réglé via une carte Visa (22%). Le groupe s'enorgueillit de posséder 60% de part de marché pour les paiements par cartes. Autant dire qu'en Europe (et singulièrement en France), si Visa pousse à l'adoption d'Apple Pay, il ne fait aucun doute que le reste de l'industrie du paiement suivra.
Visa espère que le système de paiement sans contact, qu'il s'agisse d'Apple Pay ou du Wallet de Google, contribuera à hauteur de 50% de la totalité des paiements dématérialisés d'ici 2020.