La plateforme « santé » qu'Apple va mettre en place avec HealthKit concerne tout aussi bien les fabricants de périphériques, les développeurs, les institutions de santé, les autorités de régulation (surtout américaines pour le moment), mais aussi… les assurances. Apple discute avec deux des plus importantes sociétés américaines du secteur, UnitedHealth et Humana, afin de leur présenter sa solution, rapporte Bloomberg, sans donner plus de détails sur le contenu des conversations.
Cette indiscrétion est dévoilée au détour d'un long article sur les efforts des entreprises pour pousser leurs employés à embrasser un mode de vie plus sain et plus dynamique. De plus en plus de grandes sociétés installées aux États-Unis offrent à leurs salariés des bracelets santé de type Fitbit, afin de surveiller leur activité physique. Cela a un côté big brother vu de ce côté de l'Atlantique, mais ces initiatives ont surtout pour but de baisser le coût des assurances pour les employeurs, comme pour les employés : un salarié en bonne santé coûte moins cher en frais médicaux. Mais cela implique que les données recueillies par les périphériques soient partagés avec l'entreprise et les sociétés d'assurances.
C'est ce qu'a conclu Fitbit avec BP : la pétrolière propose à ses employés de porter un des traqueurs d'activité du fabricant, leur permettant d'amasser des points qui en retour, abaisseront la facture de l'assurance médicale. En creux, on peut penser que les discussions entamées par Apple avec ces compagnies d'assurance visent justement à faire de la collecte de données de l'app Health un intermédiaire indispensable pour ce type d'initiative.
Voilà en tout cas qui participe de l'importance prise par HealthKit qui va tenter de s'imposer dans le milieu médical, des cliniques aux assurances, afin que tout soit prêt pour le lancement d'iOS 8 et du logiciel Health.