Il y a quelques mois, nous vous parlions des objets connectés de Gigaset, une société allemande. Sous la marque Elements, elle proposait des appareils comme des capteurs (thermomètre, détecteur de mouvements, etc.) et des caméras. Fin mars 2024, la division dédiée était fermée, et les différents objets devenaient inutilisables, faute de serveurs. Mais ça n'a pas plu à tout le monde.
Gigaset abandonne les objets connectés et les rend inaccessibles faute de serveurs
Les personnes à l'origine des objets connectés ont en effet prévu de proposer une solution, qui n'a visiblement pas été acceptée par Gigaset au départ. Ils ont donc mis en ligne un site Web1 qui raconte l'histoire des objets en question, sans nommer directement la marque. Ils expliquent qu'il y avait environ 40 000 clients en Europe et des centaines de milliers de produits, abandonnés du jour au lendemain. Ils indiquent aussi que les produits ne venaient pas d'Allemagne (comme promis) mais de Chine et de Pologne, où la partie logicielle était développée. Visiblement, les employés de la filiale polonaise en question auraient été licenciés et certaines informations transférées à une nouvelle filiale, illégalement selon eux.
Un firmware ouvert prévu pour ressusciter les objets
Dans la pratique, les développeurs espèrent proposer un firmware ouvert pour les objets connectés. Ils nous ont indiqué que le firmware, testé en interne, est compatible MQTT — ce qui rend les équipements intégrables dans Home Assistant — avec la possibilité d'ajouter des fonctions en Lua (un langage de script) à la station de base, par exemple pour relier d'autres capteurs. Les capteurs de mouvements, détecteurs de fumées et autres capteurs pour le climat au sens large (température, etc.) sont compatibles, tout comme les prises connectées. Rappelons que les objets connectés Gigaset Elements reposent sur une technologie peu courante, le DECT ULE2. Ils espèrent arriver à trouver un accord avec les détenteurs actuels des droits sur les produits pour une distribution gratuite et (si possible) en open source.
Dans tous les cas, il s'agit d'une initiative intéressante qui devrait être la norme : quand un appareil est abandonné pour une raison x ou y, ses créateurs devraient proposer a minima une méthode pour continuer à utiliser les appareils, même si les serveurs sont coupés.
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