Nick Hayek, le patron de Swatch, n’a pas sa langue dans sa poche. Dans une interview donnée au Tages-Anzeiger, il revient sur l’Apple Watch qu’il qualifie de « jouet intéressant, mais [ce n’est] pas une révolution ». À la question de savoir la raison pour laquelle Swatch ne s’était pas lancée immédiatement à l’assaut du marché de la montre connectée (des « ordinateurs au poignet », comme il les nomme), Hayek a expliqué qu’il s’agissait d’une décision stratégique pour l’entreprise, qui ne veut pas obliger ses consommateurs à transporter avec eux un chargeur. Swatch a cependant été un des pionniers du secteur avec Microsoft, en 2004.
Swatch préfère se concentrer sur des objets qui sont intelligents, mais pas nécessairement connectés. Ce type d’appareil est à même d’offrir l’étanchéité, une longue autonomie et un prix abordable — le tout frappé du sceau précieux « Swiss Made », bien évidemment. Le constructeur s’est ainsi lancé à pas comptés dans ce secteur avec la Touch Zero One, une montre spécifiquement destinée à une cible très particulière, les… joueurs de volley-ball.
Mais il y aura une Zero Two, Three, etc. La Touch Zero Two sortira d’ailleurs pour célébrer les Jeux Olympiques de Rio en 2016, avec une sortie programmée dès la fin de cette année. Pas de révolution à attendre, mais une puce NFC pour faciliter les paiements mobiles sans contact. Il ne s’agirait pas à proprement parler d’un service complet comme Apple Pay, mais d’épauler les initiatives isolées de banques qui veulent se lancer sur ce créneau (Barclay propose cette facilité de paiement avec la bPay, par exemple).
On avait aussi entendu parler d’une montre dotée d’une connexion Bluetooth pour communiquer avec un smartphone, mais Hayek ne donne pas de nouvelles pour le moment.