AnandTech a finalement publié son test de l’Apple Watch, et comme d’habitude avec ce site, c’est un article long, détaillé et très technique. En particulier, une page entière est consacrée à l’Apple S1 et plus précisément au processeur qui alimente la montre. Fidèle à son habitude, le constructeur n’a donné aucune information technique sur les composants de l’Apple Watch, ce qui ne veut pas dire que l’on ne peut pas essayer de deviner.
La démonstration fournie par AnandTech est complexe et nous n’allons pas nous risquer à la reproduire ici. Le site conclut toutefois que le processeur au cœur de l'Apple S1 est certainement un Cortex A7 doté d’un seul cœur qui tourne à une fréquence maximale de 520 MHz. Cette architecture ARM est sortie en 2011 et elle a été conçue avec comme premier objectif de limiter la consommation électrique et d’optimiser l’autonomie.
Pour avoir une idée des performances de ce processeur, on peut remonter en arrière et comparer avec les processeurs qui équipaient les iPhone. Le premier téléphone d’Apple était ainsi doté d’un processeur ARM11 avec un seul cœur également, mais qui tournait à 412 MHz. Son successeur ne modifie pas le processeur et il faut attendre l’iPhone 3GS, sorti en 2009, pour avoir le premier bond de performance. Apple exploite alors un Cortex A8 qui tourne à 600 MHz sur un seul cœur également.
Avec son Cortex A7 à 520 MHz, le processeur de l’Apple Watch se place ainsi entre les iPhone Edge et 3G et les iPhone 3GS en termes de performances. On savait que le constructeur avait choisi une puce économe pour optimiser la batterie de sa montre, mais les rumeurs évoquaient souvent un dérivé de l’Apple A5, la puce sortie en 2011 pour l’iPhone 4S. Autant dire qu’à la lumière de ces nouvelles informations, on en est loin et peut-être que cela explique en partie les performances parfois moyennes de la montre.
Sur le papier, l’Apple Watch est aussi moins performante que ses concurrentes. La Moto 360 par exemple tourne grâce à un processeur à un seul cœur, mais qui tourne à 1 GHz et qui est assez proche de l’Apple A5 des iPhone 4. Et l’écart se creuse encore avec d’autres modèles : le SnapDragon 400 au cœur la G Watch R de LG est un processeur quadricœur à 1,2 GHz, une puce beaucoup plus moderne.
Pour autant, l’Apple Watch est-elle vraiment à la traine à l’usage ? Comme d’habitude, Apple a optimisé au maximum le système d’exploitation au cœur du produit, mais il faudra attendre la sortie de watchOS 2 et des premières applications natives pour juger des performances de la montre. Pour le moment, le transfert permanent de données entre l’iPhone et l’Apple Watch empêche d’évaluer ses performances réelles.