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Chaos. Confusion. Notifications : un premier aperçu de l’Apple Watch

Mickaël Bazoge

lundi 27 avril 2015 à 20:00 • 71

Apple Watch

Choisir de courir. De ne rien faire de la journée. Choisir d’être connecté au monde et à son réseau perso. De glander sur le canapé. Choisir d’être en forme. Ou de dévorer une énorme pizza triple pan avec les croûtes au fromage. Choisir d’être notifié du moindre aspect de sa vie en ligne. Ou de rester à l’écart du monde pendant deux heures. Choisir de bouger toutes les heures, ou de rester solidement cramponné dans ce fauteuil si confortable. Choisir d’être à l’heure. Ou en retard. Choisir d’avoir une vie, ou pas.

Jusqu'à présent, tous ces choix, nous étions libres de les prendre en toute connaissance de cause en transportant sur soi un iPhone… ou en le laissant à la maison. Mais avec l'Apple Watch, la possibilité de vivre sans fil numérique à la patte se restreint encore plus : par définition, une montre, ça se porte en tout temps. Et Apple s'est arrangé pour que nous ayons toujours envie d'avoir à portée des yeux ce petit cadran lumineux qui recèle encore bien des mystères.

Après quelques jours d'utilisation de l’Apple Watch, il est encore impossible de tirer une conclusion définitive sur ce produit (est-il seulement possible d'être définitif sur le sujet ?) : l'objet n'est pas qu'une montre, c'est toute une plateforme au poignet. En attendant un test plus complet sur le sujet (qui sera alimenté et documenté tout au long des prochains jours sur notre Timeline), voici déjà un premier aperçu du produit « le plus personnel » jamais conçu par Apple, qui complète le premier bilan tiré par Christophe ce week-end.

PREMIER CONTACT

Un produit Apple commence… par son emballage. Et l’expérience, dans ce domaine, est réussie. Le constructeur n’a jamais mégoté sur le premier contact, tant il est vrai que la première impression est toujours la meilleure, et l’Apple Watch ne fait évidemment pas exception à la règle.

Tout commence avec une boîte

Apple a mis au point trois emballages pour chacune des collections de la montre. Si nous n’avons pas (encore) eu l’occasion de déballer une Apple Watch Edition, en revanche nous avons pu nous exercer à l’ouverture des modèles de l’Apple Watch Sport et Apple Watch en acier inoxydable. Et même si les prix sont bien différents d’un modèle à un autre, Apple n’a négligé personne et surtout pas le modèle Sport qui s’offre aux yeux concupiscents à l’intérieur d’une boîte en plastique blanc tout en longueur — si la montre en elle-même donne l’impression de sortir de la planche à dessin de Marc Newson, on sent bien toute la patte de Jony Ive dans cet emballage.

La boîte de l’Apple Watch Sport.

L’Apple Watch en acier inoxydable se présente, elle, dans un emballage cubique qui n’est pas sans rappeler la boîte de l’iPod originel. Le boîtier qui contient la montre s’inspire des pratiques du milieu de l’horlogerie traditionnelle, où les toquantes sont ainsi présentées, et le constructeur n’a pas fait les choses à moitié avec un intérieur en velours et des aimants pour maintenir les deux parties de cet étui grande classe.

Apple fournit un chargeur secteur ainsi qu’un câble de recharge de 2 mètres de long (vendu à l’unité 45 € sur l’Apple Store, un modèle de 1 mètre à 35 € est aussi disponible). Apple ayant le sens de la lutte des classes, le galet de recharge pour le modèle Sport se contente d’être en plastique, alors que le modèle de la version inox revêt une couche métallique. L’objet fonctionne parfaitement, pour le peu qu’on l’a utilisé durant ces derniers jours : le galet se positionne automatiquement au dos de la montre. La recharge a tendance à faire chauffer la montre, pas au point d’en devenir dangereuse au moment de l’attacher au poignet, mais la sensation peut être désagréable. Il est préférable d’attendre une ou deux minutes avant de l’enrouler autour du bras.

Un design signé en duo

L’embauche de Marc Newson par Apple, officialisée en septembre dernier, n’est pas anodine. Le design de l’Apple Watch porte la patte du designer qui a imaginé les fameuses montres Ikepod, dont les formes et les bracelets évoquent nettement la montre connectée d’Apple.

Un des bracelets Ikepod. Comme un air de famille avec le bracelet Sport…

Malgré cette inspiration, l’Apple Watch possède un langage de design propre, plusieurs observateurs ayant pu regretter une certaine absence de prise de risque : Apple a voulu s'inscrire dans un certain classicisme, peut-être dû à la volonté du constructeur de se positionner dans un secteur de l'horlogerie assez conservateur (mais c'est sa nature même). La Pomme respecte tout autant cette histoire au travers des matériaux choisis pour les différentes collections. Aussi bien l'aluminium de l'Apple Watch Sport que l'acier inoxydable de l'Apple Watch « tout court » sont de qualité (gare toutefois aux rayures inévitables sur l'inox).

Les finitions sont dignes de la réputation d’Apple : on est ici plusieurs coudées au-dessus des montres Android Wear les mieux fichues, qu’il s’agisse de la Moto 360 ou de la ZenWatch d’Asus, deux des plus belles concurrentes de l’Apple Watch. Le produit a ceci d’attachant qu’il ressemble un peu à une version mini de l’iPhone de 2007, avec ses rondeurs et ses angles doux. J’ai eu le modèle en acier inoxydable (42 mm avec un bracelet Sport) durant ces derniers jours et le produit attire clairement les regards. Il y a certes l’aspect nouveauté et, peut-être, une certaine jalousie de la part d’early adopters qui n’ont pu être livrés en temps et en heure, mais la finition chrome (qui rappelle celle du dos des iPod classic) se fait remarquer en ville par les amateurs de montres.

Le modèle Sport est plus discret et fait nettement moins premium que l’Apple Watch, mais il ne démérite pas pour autant et surtout, il bénéficie d’arguments bien à lui : la Sport se montre effectivement plus agréable à utiliser durant une activité sportive — elle est moins lourde et on a sans doute moins peur de la bousculer un peu.

La petite taille du produit (et encore plus de la version 38 mm) est un défi lancé aux constructeurs concurrents, aucun n’étant parvenu à caser autant de technologies dans de si petits boîtiers. Cela s’est réalisé au détriment de la taille de la batterie (205 mAh pour la 38 mm, contre 300 mAh pour la Moto 360), mais comme on le verra un peu plus tard, l’autonomie constitue une des bonnes surprises de ce produit.

L’Apple Watch avec bracelet milanais, 42 et 38 mm.

Le système de retrait des bracelets est particulièrement astucieux et il est évident qu’il appelle de nouveaux modèles, provenant aussi bien d’Apple que de fabricants tiers (un programme de type MFi va sans aucun doute se mettre en place). On reviendra plus en détails sur l’offre de bracelets d’Apple, mais d’après nos premières observations, un gros coup de cœur est attribué aux bracelets Sport : les couleurs sont jolies, le fluoroélastomère est solide (petite réserve cependant au niveau de la finesse au niveau du passage de la boucle… combien de temps avant que le plastique ne craque ?), la finition « peau de pêche » est très agréable.

Pour le moment, nous restons plus réservés sur le bracelet Boucle classique en cuir et le bracelet en cuir noir (celui avec les « boudins ») qui ne nous ont pas encore tout à fait convaincus. Le bracelet milanais est une merveille, mais il est plus adapté aux soirées chez monsieur l’ambassadeur plutôt que pour la vie de tous les jours (Anthony a dû le nettoyer après une balade en vélo : la sueur ne pardonne pas).

Si l’Apple Watch est carrée et pas ronde comme beaucoup en avaient rêvé, c’est pour une bonne raison :il s’agit d’abord d’un petit ordinateur au poignet, où tout rappelle d’abord l’iPhone avant d’évoquer la montre classique, même si le produit tente de faire illusion.

NAVIGATION ET APPS

La première génération de l’iPod, en 2001, se contentait d’une seule et unique fonction : lire de la musique. Six ans plus tard, l’iPhone proposait « le meilleur iPod jamais conçu, un téléphone mobile révolutionnaire, un communicateur internet d’exception », trois fonctions principales pour un même appareil (même si l’iPhone de 2007 n’était pas vraiment un très bon téléphone). Ces produits (auxquels on peut ajouter l’iPad) ont vu leurs fonctions s’étendre au fil des mises à jour d’iOS et des améliorations matérielles.

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Dès sa première génération, l’Apple Watch saute ces étapes pour s’établir immédiatement en tant que plateforme. Il s’agit d’une vraie note d’intention pour Apple, lancée au visage de la concurrence : « Voilà ce dont nous sommes capables dès le premier jour, à vous de voir si vous pouvez nous suivre ». En plus des applications pré-installées (non, on ne pourra pas les supprimer), Apple a immédiatement ouvert les vannes de l’App Store aux développeurs les plus enthousiastes et ceux qui aiment programmer sans filet (très peu d’entre eux ont eu le produit entre les mains pour tester leurs applications). Dès l’ouverture de la nouvelle Apple Watch, les rayons comptaient déjà près de 3 000 logiciels ! En juillet 2008, l’App Store naissant se contentait d’un catalogue de 500 applications…

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Cette profusion donne le tournis. Pour tout dire, elle étouffe même toute réflexion critique et rend impossible de donner une opinion tranchée sur le produit en lui-même, car nous en sommes toujours à en explorer les possibilités : depuis le bureau, Anthony a pu commander l’extinction de l’ampoule Hue de son appartement, en l’observant en direct sur son iPhone grâce à la webcam installée chez lui. Une certaine vision de l’avenir en somme, qui ne sera évidemment pas partagée par tous. L’Apple Watch est un objet éminemment personnel qui s’adapte potentiellement à toutes les situations. Mais avant toute chose, il faut encore s’assurer que l’Apple Watch soit parfaitement fonctionnelle.

Le lien avec l’iPhone

Seule, l’Apple Watch ne sait rien faire, si ce n'est demander la langue de préférence. Il faut ensuite, et c'est impératif, jumeler la montre avec l'iPhone (à partir du 5). Le processus se déroule à merveille, il suffit en fait de « viser » l'image qui apparaît sur l'écran de l'Apple Watch avec le smartphone. Après avoir renseigné le mot de passe de son compte Apple puis répondu à quelques questions (code de déverrouillage, localisation…), il est temps de laisser l'iPhone installer les applications tierces (lire : Première étape : configurer votre Apple Watch). Cela peut prendre un certain temps selon la taille de votre catalogue…

Sur l’iPhone, c’est l’app Apple Watch qui fait office de « hub » de gestion de la montre, permettant de télécharger des applications, mais aussi de régler le moindre aspect du périphérique. On peut parfois se plaindre d’être corseté par une Pomme qui avance souvent à pas comptés quand il s’agit de personnaliser un appareil, mais pour l’Apple Watch la liste des préférences est impressionnante — à tel point qu’on regrette l’absence d’un moteur de recherche pour s’y retrouver (c’est le cas aussi sur iOS, d’ailleurs).

Une telle richesse, pour la première génération d’un produit, est assez inédite chez Apple, mais elle correspond aussi à la polyvalence offerte par l’Apple Watch. De fait, il faut vraiment se pencher sur ces réglages une heure ou deux afin d’obtenir une montre réglée aux petits oignons… C’est un parcours assez laborieux tout autant qu’un passage obligé. Qu’on se rassure, cela reste intuitif pour peu qu’on ait déjà eu l’occasion de se plonger dans les méandres des préférences iOS.

Le lien avec l’iPhone est solide, sauf… quand il ne l’est plus. Alors que tout allait bien, j’ai dû redémarrer le smartphone pour que les deux appareils se reconnectent automatiquement. Comme on l’a déjà dit plus haut, sans iPhone, l’Apple Watch ne sert plus à grand chose (heureusement, elle affiche toujours l’heure…). Le reste du temps, le transfert des données de l’un à l’autre est plus ou moins rapide : pratiquement immédiat quand il s’agit de pousser une application, anormalement long pour récupérer des informations de type bourse ou météo. Dans ces cas-là, on a tôt fait de sortir l’iPhone de la poche…

Navigation

L’Apple Watch est l’occasion, pour Apple, d’intégrer dans un petit boîtier la quintessence de son expertise en matière d’interaction machine. Tout y passe, du bouton « mécanique » à la surface tactile, en passant par la couronne digitale qui est comme un hommage à la bonne vieille molette de l’iPod. Cela autorise une grande diversité de manipulation… sans doute un peu trop, il faut bien avouer que malgré nos quelques années d’expérience en la matière, on s’est perdus plus d’une fois dans les méandres et les entrelacs de Watch OS.

Il faut en effet ré-apprendre à manipuler et utiliser un produit Apple alors que nous nous étions habitués, iPhone après iPad, à des gestes et des manipulations maîtrisés. D’où une certaine confusion, qui participe aussi à ce sentiment de n’avoir gratté que la surface des choses. Parmi les réussites de l’Apple Watch, trône en première place la couronne digitale, qui consacre tout autant l’héritage de l’horlogerie traditionnelle que celui de l’iPod. Cette couronne est idéale pour naviguer au sein des listes et des notifications longues, zoomer dans le Carousel, sélectionner un menu… On ne serait pas étonné outre mesure de voir cette technologie copiée par la concurrence dans les mois à venir.

Les interactions avec la couronne et son bouton sont naturelles (lire : Astuce Apple Watch : ce que l'on peut faire en cliquant la couronne) et assez rapidement, on apprend à se passer la plupart du temps de l’écran tactile, exception faite de Force Touch. Autant la couronne digitale est une réussite, autant on reste circonspect devant cet écran tactile sur lequel il faut enfoncer son doigt (littéralement ou presque lorsqu’il s’agit de changer de cadran). La faute en revient à un manque d’information : on ne sait jamais quand l’appui long et prolongé a une utilité. Cela peut être un vrai souci quand se cachent dans ce menu des options qui peuvent être potentiellement très utiles.

L’autre bouton avec lequel il va falloir composer, c’est le bouton latéral qui sert à appeler « l’écran des amis ». C’est par ce biais qu’on pourra envoyer un message audio, un SMS, des « tocs », un dessin à une connaissance ou un proche. Cela fonctionne encore mieux si ses correspondants possèdent eux aussi une Apple Watch : autant dire qu’en couple, on a tôt fait de vouloir s’équiper de deux montres ! D’ailleurs, les amis qui n’ont pas d’Apple Watch à leur poignet seront signalés par l’absence de l’icône de doigt sous leur photo. Les messages ne s’arrêtent pas aux 12 bienheureux présents dans l’écran d’amis. L’Apple Watch intègre une application Messages qui fonctionne pratiquement de la même manière que son pendant sur iOS.

Pour être honnête, on se demande ce que ce bouton vient faire là. Il aurait été aussi simple et efficace pour Apple de proposer une application dédiée. Mais ce bouton a bien d’autres utilités (activer Apple Pay via un double clic, « tuer » une application, éteindre la Watch…) et on sent qu’Apple en a gardé sous le coude.

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Il faut aussi parler du Taptic Engine, cet actuateur linéaire qui rend la monnaie de leur pièce aux moteurs vibrants de la concurrence. C’est une vraie réussite : on a réellement l’impression que quelqu’un « toque » à votre poignet. En revanche, on aurait aimé pouvoir moduler la force de certaines tapes, le matin au réveil par exemple : chez certains pour qui le lit est une deuxième maison, c’est un peu faiblard. Une préférence existe pour régler la puissance de l'actuateur, mais les trois niveaux resteront trop faibles pour les amateurs de grasse matinée en semaine.

Cadrans

Apple se fait fort de présenter son produit comme une montre, à commencer… par son nom. L’Apple Watch donne l’heure en effet, et ce de multiples manières. Mais lever le poignet ne suffit parfois pas à allumer l’écran : si d’aventure le gyromètre de la montre n’a pas pris en compte le mouvement, il faut en plus appuyer sur le bouton de la couronne digitale, et on perd alors une bonne partie de l’intérêt d’une montre censée donner ce renseignement pratiquement instantanément. S’il faut utiliser les deux mains pour connaitre l’heure, autant dégainer l’iPhone…

Lors des mouvements amples, par exemple en courant, ce geste fonctionne parfaitement ; en revanche, et plus d’une fois, il m’a fallu « cliquer » sur le bouton de la couronne. À un point tel que j’ai fini par désactiver la détection du poignet dans les préférences… Les impératifs d’autonomie ont priorité sur tout le reste c’est entendu, mais on aimerait qu’Apple mette au point un mode « veille » qui laisse l’heure toujours affichée, même en monochrome.

Apple propose 10 cadrans à agrémenter à tous les goûts. Ayant en la matière des goûts plutôt zen, j’ai particulièrement apprécié le cadran « simple », qui permet de régler le niveau de détails. L’astuce donnée par Nicolas permet d’ajouter l’heure numérique dans un coin de l’écran. J’y ai ajouté la date du jour (une information que j’oublie toujours), ainsi que le niveau de la batterie. Simple et efficace, mais cela ne m’a pas empêché de goûter à l’étrange et hypnotique ballet de méduses (cadran « mouvement ») ou d’apprécier l’incroyable cadran « astronomie ». Même Mickey Mouse a trouvé grâce à mes yeux, même si j’aurais aimé que Minnie soit aussi proposée.

Tout cela est bel et bon, mais je ne peux m’empêcher de ressentir un manque et une frustration dans cette sélection de cadrans. Il ne fait guère de doute qu’Apple proposera plus de thèmes et de complications à l’avenir, mais il y a encore des manques comme un affichage numérique avec des complications (ce que ne permet pas le cadran « extra large »). Le cadran « modulaire », qui place des complications n’importe où, est malheureusement particulièrement laid.

Carousel

Le Carousel, c’est ce fameux nuage d’applications qui fait office d’écran d’accueil. La position des icônes, disposées façon nid d’abeilles, peut être choisie dans l’app Apple Watch, ce qui donne lieu à d’intéressantes compositions (lire : Des ronds, des ronds, des ronds, des ronds…) :

Cliquer pour agrandir

Ici à la rédaction, nous sommes assez partagés sur l'intérêt du Carousel. Certains adorent, d'autres trouvent que viser ces petites icônes rondes n'est pas le meilleur moyen de lancer une app. À la décharge d'Apple, aucun concurrent (et surtout pas Android Wear) n'a trouvé la martingale du lanceur d'applications sur une si petite surface. Apple a développé là un système qui a le mérite de l'originalité - et un signe très distinctif de l’Apple Watch.

La vie de tous les jours

Impossible ici de lister tous les usages de l’Apple Watch : nous vous en proposerons quelques uns sur notre Timeline, mais il y a une chose remarquable que j’ai pu noter : pour la première fois depuis des années, je n’ai pas posé mon iPhone sur la table du restaurant. Il est resté sagement dans la poche, l’Apple Watch m’ayant permis de passer au travers des messages reçus durant le repas d’une manière infiniment plus discrète qu’avec un smartphone qui carillonne et tintinnabule au moindre tweet. L’Apple Watch s’annonce comme le produit qui reconnecte à une vie sociale, tout en nous permettant de conserver un lien avec son réseau.

Si l’Apple Watch veut représenter ce maillon manquant, elle devra toutefois faire preuve de plus de jugeote. Pourquoi la montre n’utilise-t-elle pas les données géolocalisées de l’utilisateur pour lui proposer d’activer ou non les notifications ? Je rêve d’une Apple Watch qui saurait quand je rentre dans un restaurant, un musée ou au cinéma (ce qui techniquement devrait être possible via les POI de Plans) et qui me demande si je veux passer en mode Ne pas déranger, plutôt que ce soit moi qui doive activer cette option.

Globalement, l’Apple Watch ne règle pas non plus le problème du tsunami de notifications qui nous assaillent chaque minute. Au contraire même : en mêlant le bruit sans intérêt aux informations importantes, la montre ne nous est pas — pour l’instant — d’un très grand secours pour trier le bon grain de l’ivraie. Ce sujet, très complexe, est un des chantiers auxquels devra s’attaquer Apple rapidement (gageons que c’est déjà le cas)… Au risque sinon de devoir désactiver toutes les notifications, ce qui retirerait beaucoup de l’intérêt d’une Apple Watch !

Image iFixit

L’autonomie, c’est un des points qui fait le plus débat concernant l’Apple Watch et malgré une batterie à la capacité plus réduite que dans d’autres montres connectées, le produit d’Apple s’en tire finalement plutôt bien. Il faudra évidemment voir sur le long terme mais d’après un pointage réalisé ce week-end, la montre a tenu plus de 26 heures : il y a eu un jogging, de nombreuses notifications en tout genre, des envois de SMS et de messages, pas mal de Siri, de courtes sessions de jeu… Il s’est aussi passé une nuit ainsi que trois heures au cinéma durant lesquelles l’Apple Watch était en mode Ne pas déranger, donc qui consomme très peu. Il n’empêche : tous ici à la rédac’ avons été surpris par nos premières constatations d’autonomie. Plutôt prometteur même s’il ne faudra pas oublier d’apporter avec soi le chargeur histoire de ne pas subir le mode Réserve : l’Apple Watch tient certes beaucoup plus longtemps, elle affichera l’heure, mais… c’est tout. Et le redémarrage de la montre est très long.

UN PRODUIT EN DEVENIR

L’Apple Watch est un produit fascinant pour ce qu’il nous raconte d’Apple, son ambition et les moyens que l’entreprise est prête à employer pour s’imposer sur ce nouveau marché (avec des répercussions profondes sur son système de distribution au passage). L’Apple Watch est aussi un appareil singulier pour les utilisateurs. Si Android Wear peut sembler plus simple et plus accessible, la plateforme de Google est aussi plus confuse et donne très peu la main à l’utilisateur, contrairement au produit d’Apple.

De fait, l’Apple Watch est un produit généreux, peut-être même un peu trop (mais peut-on être trop généreux ?), et particulièrement attachant pour deux raisons : la première, c’est évidemment parce qu’il est physiquement attaché au poignet ! La seconde est moins évidente, mais on s’en rend compte au fil des heures pendant lesquelles on porte l’objet : son intérêt grandit au fil des manipulations, informations et notifications qu’il peut apporter.

Reste maintenant à savoir si on tient véritablement à s'attacher un nouveau boulet numérique au poignet, après l’iPhone qui nous suit déjà partout. Mais ça, c'est une question à laquelle vous seul avez la réponse.

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