À l’invitation d’Apple, nous avons pu essayer l’Apple Watch et ses différents bracelets dans un cadre intimiste, quelques minutes avant l’ouverture des Apple Store et des réservations. Premières impressions.
Les journalistes ayant testé l’Apple Watch en avant-première n’ont pas manqué de commenter son apparence, de décrire son fonctionnement, et de mesurer son autonomie. Aucun n’a toutefois pensé à comparer le modèle en aluminium au modèle en acier — rares sont ceux à avoir reçu les deux, à leur décharge.
L’Apple Watch Sport — faut-il encore le rappeler ? — possède un boîtier en aluminium surmonté d’une glace en verre Ion-X et flanqué d’un dos en composite. L’Apple Watch « tout court » possède quant à elle un boîtier en acier inoxydable surmonté d’une glace en saphir et flanqué d’un dos en céramique. La différence est sensible, mais leur perception varie d’une personne à l’autre.
Amateur de montres habitué aux boîtiers en acier 316L, allergie au nickel oblige, j’ai trouvé l’Apple Watch Sport un peu trop légère. Et pour cause : elle est encore plus légère que la fluette Withings Activité que je porte depuis quelques semaines. Si j’osais, je dirais que n’importe quelle Swatch semble plus dense.
Mon collègue Nicolas, lui, n’a jamais pu tout à fait oublier la présence à son poignet de l’Apple Watch à « bracelet milanais ». Elle ne pèse pourtant que 50 grammes, mais il a perdu l’habitude de porter une montre depuis qu’il possède un iPhone. Si vous hésitez entre les deux collections, l’essai en magasin ne sera donc pas de trop.
Évidemment, l’Apple Watch dégage une impression plus luxueuse que l’Apple Watch Sport. Cette dernière ne démérite toutefois pas : son aluminium mat attire moins les traces de doigts, et son bracelet en fluoroélastomère, souple et doux, est agréablement surprenant. L’ajustement sans outil du bracelet à maillons est simple et malin ; la superbe maille milanaise d’Apple évoque le tissu plus que le métal ; le bracelet « en cuir » semble taillé dans un vieux pneu.
Les bracelets méritent autant d’attention que la montre elle-même — les vendeurs prennent d’ailleurs le temps de les ajuster à votre poignet. L’expérience de vente est plus proche de la bijouterie que de l’électronique… si tant est que l’on puisse parler de vente puisqu’Angela Ahrendts a transformé les Apple Store en showrooms dans lesquels on ne peut (pour le moment) acheter ni même réserver une Apple Watch. Elle n’est toutefois pas désagréable, bien qu’elle manque clairement de rodage.
Nous n’avons pas utilisé l’Apple Watch suffisamment longtemps pour nous prononcer sur Watch OS. Disons seulement que le premier contact est déroutant, même si l’on a vu et revu les présentations d’Apple. À la simplicité extrême du bouton d’accueil du premier iPhone s’oppose la multiplicité des interfaces de l’Apple Watch, dont les fonctions se recouvrent en partie.
Les montres de démonstration sont bloquées sur une boucle montrant les principales fonctions, alors que les montres en libre-service ne peuvent pas être passées au poignet. Impossible donc de tout à fait sentir le cliquetis de la couronne digitale, simulé par le Taptic Engine puisque cette couronne tourne dans le vide. On ne s’en plaindra pas : cela signifie qu’il nous reste des choses à découvrir d’ici au 24 avril prochain.
avec Nicolas Furno