Jean-Claude Biver a confirmé à Bloomberg que la future montre connectée de TAG Heuer ne sera pas 100 % suisse. Sans aller jusqu'à citer de nom — il se murmure qu'Intel ferait partie des partenaires —, le patron reconnait qu'il va devoir aller chercher des éléments en dehors des frontières helvétiques pour fabriquer un produit capable de rivaliser avec l'Apple Watch.
Nous ne sommes pas dans l'industrie des télécommunications. La Suisse n'a pas cette technologie. Nous ne pouvons pas produire le moteur, les puces, les applications, le matériel — personne ne peut le produire en Suisse. Le matériel et le logiciel viendront de la Silicon Valley.
Pour autant, il n'est évidemment pas question de faire une croix sur la prestigieuse estampille « Swiss Made », qui est « plus qu'un label à TAG Heuer, c'est un état d'esprit ». « Le boitier de la montre, le cadran, le design, la conception et la couronne seront bien sûr suisses », rassure-t-il.
L'unité de R&D de TAG Heuer a été divisée en deux laboratoires afin de faire se confronter deux « savoir-faire différents ». L'un est constitué d'horlogers et de spécialistes de montres traditionnels, tandis que l'autre rassemble des ingénieurs high-tech. Les partenaires technologiques seront dévoilés d'ici le mois de mars.
Jean-Claude Biver a déjà laissé filtrer qu'en plus des fonctions attendues pour une montre connectée, le produit aura des applications spécifiques et liées à la marque TAG Heuer, comme des compagnons pour les sports qu'il sponsorise (Formule 1, voile...).