Il est des films qui paraissent maudits... et généralement, ceux sur la F1 font partie de la liste. Si on ne lui souhaite pas le « succès » de Driven, on ne peut pas dire pour autant que le tournage du film « F1 » financé par Apple ait été un long fleuve tranquille, le COVID ayant entraîné de multiples retards et la reprise de nombreuses scènes pour des raisons de cohérence, les monoplaces ayant changé de design et de sponsors entre les saisons. Heureusement pour l’équipe, comme le rappelle PetaPixel, c’est fini !
Si la plupart des tournages de films tentent par tous les moyens de cacher le tournage des scènes les composant, il a fallu faire un choix concernant celui-ci : soit recréer une grande partie des décors et de l’ambiance en 3D sur fond vert, soit faire participer bon gré mal gré les spectateurs de véritables grand-prix. Des deux possibilités, le réalisateur a choisi la seconde, pour une question de réalisme (on l’en remerciera, tant la 3D a certes évolué, mais n’est pas encore capable de se faire oublier).
Cette volonté donne des situations particulières, dont bien entendu des portions de course recréées avec la participation des véritables voitures de course autour des « vraies-fausses » F1 du film, l’écurie Apex, mais aussi d’autres auxquelles ont s’attend moins, comme un véritable podium... utilisé pour remettre les prix d’un GP qui n’existera que sur pellicule. Ainsi, les spectateurs de la dernière course de la saison ont pu assister à une remise de récompenses un peu particulière, avec un Brad Pitt sur la première marche du podium, entouré des véritables George Russell (Mercedes-Petronas F1 Team) et Charles Leclerc (Scuderia Ferrari).
Really enjoyed this moment. surrounded by passion, speed, and an incredible crowd. Felt alive. #F1Vibes #GoodTimes #RacingSpirit #EnjoyTheRide #speedandcenima pic.twitter.com/XFlOCrqsgI
— Brad Pitt (@BradpittHQ) December 10, 2024
Encore plus particulier, quelques spectateurs présents au GP de Las Vegas ont pu assister au tournage d’une scène de post-accident sur le circuit d’origine de la course, durant le week-end de celle-ci, avec un Brad Pitt sortant groggy de sa F1 artificiellement détruite pour l’occasion !
🇺🇸BRAD PITT FAINTED AT VEGAS F1?!
— Mario Nawfal (@MarioNawfal) November 23, 2024
Racegoers freaked out when Brad Pitt “collapsed” on the Las Vegas Grand Prix track.
Plot twist: it’s not a medical emergency—it’s Hollywood BS.
The 60-year-old star was filming his F1 movie, playing fictional driver Sonny Hayes, and nailed… pic.twitter.com/4fGbqmoqP0
Bien que toutes ces images pourraient spoiler une partie du film, Eddy Cue (qui bien entendu, en tant que ponte d’Apple mais aussi de Ferrari, et fan de sport auto, suit de très près le projet) tient à rassurer, et se rassurer par la même occasion :
Si vous êtes sur le tournage d’un film, et que vous en voyez un bout, vous n’avez pourtant aucune idée de ce qui se passe. Ce n’est pas comme si on tournait dans l’ordre de visionnage, vous voyez ? J’ai vu moi aussi ces vidéos sur YouTube de la séquence où Brad s’évanouit à Las Vegas ou d’autres moments, mais vous n’avez aucune idée du contexte, et de ce qui se passe avant ou après. Je pense au final que ça aide le film plus qu’autre chose.
Pour Jerry Bruckeimer (producteur bien connu pour plusieurs films d’action mêlant l’automobile ou l’aviation, comme Top Gun et sa suite Maverick, Gone in sixty seconds, ou encore Days of Thunder), ce n’est pas un souci non plus :
Nous avions les équipes de sécurité, nous avions tout ce dont nous avions besoin. Et les fans ont été extraordinaires, vraiment. Ils nous ont adoptés. Ils ont été incroyables avec Brad et le film en lui-même, tout ce qu’ils ont tweeté à propos du film a été vraiment bon. Ils réalisent l’impact qu’un film peut avoir sur ce sport.
Alors que des inquiétudes ont pu naître chez les fans du sport auto le plus regardé au monde, certains indices peuvent rassurer, notamment le fait que le septuple champion du monde Lewis Hamilton (récemment encore chez Mercedes-Petronas F1 Team, à partir de l’année prochaine à la Scuderia Ferrari) fait partie des conseillers du film et y a apporté toutes ses connaissances.
Reste à voir ce que donnera ce long métrage, attendu courant 2025 dans les salles IMAX, et un peu plus tard sur les plateformes de diffusion habituelles. Souhaitons-lui autant de succès que Grand-Prix, ou plus récemment Rush, seuls films ayant réussi à traiter de ce sport mécanique.