Parmi les produits dont on n’a pas eu de nouvelles durant le special event, il y a bien sûr le Mac (mais les ordinateurs devraient avoir droit à un gros dépoussiérage le mois prochain), et… l’Apple TV. C’est comme si le boîtier télé n’existait pas, alors qu’il s’apprête à accueillir une nouvelle version majeure de son système d’exploitation, tvOS 10. Dont on ignore d’ailleurs quand il sera disponible en version finale, au contraire d’iOS 10, watchOS 3 et macOS Sierra.
Cette absence de soutien de la part du constructeur (y compris marketing : après plusieurs spots réussis, le boîtier est largement sorti du radar) explique sans doute pourquoi l’Apple TV dévisse au classement des appareils de streaming aux États-Unis. eMarketer a calculé que la part de marché de l’Apple TV est passée de 13,5% en 2014 à 12,5% cette année. Le boîtier est troisième derrière Roku (15,2%) et le Chromecast (18,4%) de Google.
L’Apple TV devrait finir 2016 à 12,4% et se maintenir à ce niveau jusqu’en 2019, d’après les projections de eMarketer. Le Chromecast devrait lui capter 25% du marché américain. Tout cela n’est pas très encourageant, ce d’autant plus que cette étude ne prend pas en compte les Fire TV d’Amazon.
Toutefois, même si la part de marché d’Apple recule, cela ne signifie pas pour autant que la Pomme vend moins d’Apple TV ; bien au contraire, le constructeur devrait en écouler 15% de plus cette année (soit 20,5 millions) qu’en 2015. Mais Google fera encore mieux avec une hausse estimée de 32,4% des ventes de Chromecast (30,2 millions d’unités).
Et puis Apple ne se concentre pas nécessairement que sur le volume, mais aussi et avant tout sur la valeur. Quand un Apple TV coûte 150 $, un Chromecast ne demande que 35 $. Comme sur le marché du smartphone, Apple vise donc d’abord la rentabilité et la marge. Néanmoins, Apple se doit de poursuivre l’investissement pour faire de tvOS une plateforme durable et rentable aussi pour les développeurs.
Source : VentureBeat