Netflix a profité du CES 2016 pour annoncer l’ouverture de son service de streaming dans 130 nouveaux pays. Son CEO Reed Hastings assure qu’il s’agit là de « la naissance d’un réseau mondial de télévision sur internet » qui permettra à tous ses spectateurs « de Singapour à Saint-Pétersbourg, et de San Francisco à Sao Paolo, de profiter des mêmes séries TV et films en même temps ».
Du moins s’ils ne regardent rien d’autre que des contenus produits par Netflix. Pour le reste, ce « réseau mondial » de 75 millions d’abonnés est en fait la somme de « réseaux régionaux » aux catalogues aussi variés que les accords de distribution sont nombreux. Voilà pourquoi la société va consacrer la bagatelle de cinq milliards de dollars à la production de contenus dont elle maîtrisera la production et la distribution, plus encore qu’une chaîne câblée comme HBO.
Mais il lui faudra encore conquérir le marché chinois, qui lui reste désespérément fermé. Si la législation américaine lui interdit l’accès à la Syrie et à la Corée du Nord, ce sont sans doute les exigences des censeurs et des distributeurs locaux qui l’empêchent d’investir le Céleste Empire. Netflix assure toutefois « continuer à explorer [ses] options pour fournir [son] service » en Chine. Et ainsi devenir véritablement « un réseau mondial ».