Le « futur de la télévision », c’est peut-être bien l’Apple TV comme le constructeur ne cesse de le faire savoir dans ses spots de pub — le petit dernier lâché cette nuit met ainsi l’accent sur les séries et films que l’on peut louer depuis iTunes (mais aussi sur l’App Store et Siri).
Il manque encore à l’Apple TV le fameux bouquet de programmes que la Pomme négocie depuis belle lurette avec les diffuseurs. Le principe est simple, du point de vue des téléspectateurs américains du moins : pour une somme comprise entre 30 $ et 40 $, le possesseur d’Apple TV accèderait à une grande sélection de séries TV et de programmes en tout genre, dont il ne peut actuellement profiter que via un abonnement au câble plus onéreux.
Mais voilà : « Il y a eu des discussions sur le sujet, mais je pense qu’ils [comprendre : Apple, NDLR] ont appuyé sur le bouton "pause" », a expliqué Les Moonves, le patron de CBS, lors d’une conférence. « Cela va arriver », assure-t-il, « les gens ne continueront plus à dépenser d’argent dans des chaînes dont ils ne veulent pas ». Ce qui est le cas avec les abonnements câble : on se retrouve avec une tripotée de chaînes qu’on ne regarde finalement jamais.
Si CBS se dit prêt à signer avec Apple, le constructeur ne facilite pas les choses en réclamant ses fameux 30% de commission sur chaque abonnement, ainsi que la possibilité de diffuser du contenu provenant des affiliés locaux des grands networks US — or, cela passe par des négociations à part.
Amazon rencontre vraisemblablement moins de difficultés pour bâtir une offre similaire. L’offre Prime permet désormais aux utilisateurs d’acheter des abonnements à des services vidéo comme Showtime, Starz, A&E… Il s’agit de construire son propre bouquet de chaînes à un prix inférieur à celui des câblo-opérateurs. Il manque toutefois à Amazon Prime des services majeurs comme HBO Now, Netflix, ou encore MLB (la chaîne de la ligue de baseball).