Pas étonnant que HomeKit ait reçu le soutien des principaux fabricants de solutions domotiques et d’objets connectés : cet ensemble d’instructions et d’API règle quelques-uns des problèmes qui freinent le plus le développement de ce marché. Mais elle ne résout pas tous ces problèmes.
HomeKit n’est par exemple pas couplé à une application « universelle » comme HealthKit l’est avec Health. On peut le comprendre : Health n’a rien d’autre à faire que de collecter quelques jeux de données, alors qu’une hypothétique Home devrait prévoir de très nombreux jeux de contrôles adaptés à des appareils aussi peu semblables que des thermomètres, des ampoules, des alarmes ou des cafetières. Mais cela signifie que chaque fabricant devra continuer à proposer ses propres applications, même si l’on imagine que des développeurs aventureux s’essaieront au délicat exercice de l’application pour les contrôler toutes.
Cela signifique que la plupart des fabricants continueront à proposer leurs propres hubs, et leurs propre système de connexion à distance à ces hubs. À moins qu’Apple n’aille plus loin dans son rôle de médiateur et décide de véritablement se placer au centre de la maison intelligente avec un appareil faisant office de hub. Dès le soir du keynote de la WWDC, certains tiraient l’AirPort Express de son coma plus ou moins profond ; d’autres comme Macworld verraient bien l’Apple TV monter au front — et ce n’est pas bête du tout. D'ailleurs, 9to5Mac révélait au début de l'année qu'Apple testait en interne un Apple TV doté des fonctions d'une AirPort Express.
Le petit pavé noir s’imposerait en véritable cerveau de votre maison, lui qui apporte déjà des contenus à votre téléviseur. Les amateurs de TV ne seraient plus qu’à un pas de la domotique, et les amateurs de domotique se retrouveraient avec un média center dans le salon. Est-ce qu’Apple a un tel produit dans ses cartons ? Réponse, peut-être, d’ici la fin de l’année…