Conçu en réponse au Kiosque et aux abonnements in-app d'Apple, One Pass de Google devait permettre à tous les éditeurs de presse de gagner de l'argent en vendant des articles ou des abonnements. Avantages de cette solution, la liberté et le prix : l'éditeur peut choisir librement son prix et obtenir de ses abonnés de nombreuses informations personnelles. Mieux, Google ne prélève que 10 % du prix de vente, contre 30 % chez Apple (lire : Abonnements in-app : Google répond à Apple avec le Pass média).
En France, plusieurs éditeurs de presse se sont rassemblés en un groupement d'intérêt économique nommé ePresse. N'acceptant pas les conditions imposées par Apple, ce groupe avait décidé de se tourner vers l'offre de Google (lire : ePresse a signé un accord avec Google). L'offre devait être lancée le premier février 2012, soit demain, mais la conférence de presse a été annulée.
En cause, un changement opéré unilatéralement par Google dans son offre qui empêche ePresse de l'utiliser. Le géant de la recherche n'explique pas la nature des changements effectués, mais le responsable de Google Actualités en Europe et au Moyen-Orient indique : "Nous avons écouté les retours de nos utilisateurs et de nos partenaires et nous avons décidé de modifier One Pass".
En attendant d'en savoir plus sur ces changements, ePresse se trouve dans une situation pour le moins inconfortable. ePresse (Gratuit), son application iPhone et iPad, propose pour l'heure des achats in-app. Si Google ne peut plus les aider, ils n'auront que deux choix : rentrer dans les rangs d'Apple et intégrer le Kiosque comme l'ont déjà fait Le Point, La Tribune ou France Soir en France ou bien développer leur propre système de paiement et d'abonnement.
Après le départ de Frédéric Filloux qui était à l'origine d'ePresse, ce groupement d'éditeurs perd encore un peu plus de légitimité avec ce nouveau coup dur.
[Via : L'Express]
