Apple a récemment rejeté deux applications plus ou moins politiques en mettant en scène des dirigeants américains tels que George W. Bush ou Barack Obama. La première permettait de lancer une chaussure sur l'ancien président des États-Unis en utilisant l'accéléromètre. L'entreprise de Cupertino n'a, apparemment, pas goûté à la blague en répondant aux développeurs que l'application ridiculisait des personnalités politiques et ne pouvait, pour cette raison, pas être commercialisée sur l'App Store.
L'autre application refusée mettait en scène Barack Obama ainsi que de nombreux autres hommes ou femmes politiques américains sur un trampoline au cœur de la Maison Blanche avec comme objectif de sauter haut et d'attraper des ballons. Comme le montre la vidéo, le jeu se voulait manifestement comique, mais Apple n'a pas, non plus, apprécié et a refusé l'application pour le même motif qu'elle ridiculisait des personnalités publiques.
Ces deux refus sont étonnants et troublants. Qu'Apple souhaite se protéger de polémiques à base de diffamation, on peut le comprendre, mais ces deux applications sont-elles vraiment si choquantes ? Difficile de ne pas se demander si Apple n'a pas réagi ainsi parce qu'il s'agissait de personnalités politiques américaines. L'entreprise refuserait-elle, par exemple, une application permettant de crier le désormais célèbre "Casse-toi..." à Nicolas Sarkozy ? Et le fait que le développeur soit pakistanais dans un des cas a-t-il pesé dans la balance ?
Une nouvelle fois, la polémique autour de la politique d'Apple concernant l'accès à l'App Store est relancée. Était-ce vraiment nécessaire pour deux applications dont on n'aurait sans doute pas parlé si elles avaient été acceptées ?