Le journal satirique Charlie Hebdo n'aura pas son application iPhone : « une entreprise est venue nous démarcher pour développer notre application. Mais à la fin, le type nous a expliqué qu'on n'aurait pas le final cut sur la publication sur iPad. On les a donc envoyés bouler », explique Charb à Bakchich (via Business Mobile).
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Il s'agit donc d'auto-censure pour éviter de bloquer des fonds avec le risque de voir l'application non-validée : alors qu'on parle souvent d'applications à contenu érotique rejetées, « il s'agirait plutôt de certains dessins considérés comme outranciers qui risquaient de ne pas passer la barrière de la censure » dans le cas de Charlie Hebdo. Il semble cependant que l'hebdomadaire n'avait pas un projet impérieux d'application iPhone, mais qu'une société est venu les démarcher dans ce sens.
La question des choix d'Apple et des conséquences de ces choix vis-à-vis de la communauté des développeurs revient souvent sur le tapis, mais l'auto-censure reste par définition un phénomène bien difficile à quantifier. Alors que l'on peut suivre les rejets d'applications, il apparaît impossible d'estimer le nombre de projets qui n'ont pas vu le jour à cause d'un concept qui pourrait fâcher les équipes de validation App Store. Il est aussi bien complexe de juger d'un possible impact de la stratégie d'Apple sur le développement au long terme de l'App Store, boutique dont le succès ne se dément toujours pas, avec désormais 250.000 applications en rayon.