Depuis le début de l'affaire AppGratis, la société française se défend face à Apple avec l'argument suivant : "nous cherchons à faire découvrir de nouvelles apps à nos utilisateurs, pas à faire de la manipulation de classement".
Malheureusement pour la société cofondée par Simon Dawlat, ses affirmations sont contredites par plusieurs documents qui montrent que son but est tout autre.
Aux éditeurs, AppGratis vend bel et bien de la visibilité et surtout une place au chaud dans les différents top 10 de l'App Store, et le coût à prévoir. Ces statistiques sont d'ailleurs assez intéressantes.
Pour être dans le top 5 des applications gratuites pour iPhone en France, il faut tabler sur 30 000 téléchargements. C'est moins qu'aux États-Unis où il faut compter sur 100 000 téléchargements, ainsi qu'en Espagne (35 000) mais plus qu'en Allemagne (20 000) ou en Italie (20 000).
Pour parvenir à un niveau de classement similaire sur l'iPad, il faut nettement moins de téléchargement : en fonction des pays, entre un tiers et la moitié suffit à propulser une app dans le top 5.
Pour en revenir au document diffusé par Business Insider, une campagne AppGratis pour être dans le top 5 de l'App Store US coûte environ 100 000 $. Comme souvent, dans ce type d'industrie, il y a souvent moyen de négocier. Le prix fluctue certainement en fonction de plusieurs critères comme la taille de l'éditeur et la qualité de son application…
Depuis son éviction, AppGratis joue la carte du buzz pour tenter de revenir sur l'App Store. Au vu des différents éléments parus dans la presse, il est fort peu probable que la société française ait arrangé son cas ces derniers jours auprès d'Apple. Il ne reste qu'à espérer pour elle que tout cela soit prémédité afin d'engranger un maximum de nouveaux utilisateurs via son site web, sinon c'est du suicide…
Sur le même sujet :
- Appgratis : un buzz médiatique à défaut d'un retour sur l'App Store
