« Rovio Entertainment Ltd ne partage pas de données ni ne collabore ou ne manigance avec des agences gouvernementales de renseignement telles que la NSA et le GCHQ », a tenu à préciser l'éditeur d'Angry Birds sur son site à la suite de nouvelles révélations d'Edward Snowden.
Selon des documents confidentiels publiés notamment par le New York Times, les services d'espionnage américains et britannique sont capables de récupérer des données privées contenues sur un smartphone via différentes applications, dont Angry Birds (lire : Angry Birds, nid d'espions).
L'éditeur de ce jeu au succès phénoménal avait déjà répondu au journal américain qu'il ne collaborait d'aucune manière que ce soit avec la NSA ou son équivalent britannique, le GCHQ. Dans un billet de blog, il donne plus de détails.
Rovio insiste sur le fait que si des données personnelles ont été subtilisées, c'est par l'intermédiaire des publicités qui sont intégrées à l'application, comme l'indiquent effectivement les documents qui ont fuité. Et d'ajouter que dans ce cas-là, le problème ne touche pas seulement Angry Birds mais aussi toutes les autres apps qui contiennent de la pub, ainsi que les sites web.
Si l'espionnage d'Angry Birds a été mis en exergue par les médias (nous y compris), c'est d'une part parce que l'application est citée expressément dans des documents des services de renseignement britanniques, et d'autre part parce qu'il s'agit d'un jeu sur mobile emblématique qui a été téléchargé deux milliards de fois.
Sans compter que Rovio était déjà au courant des données recueillies par les outils des régies publicitaires utilisés dans son jeu. En 2012, Angry Birds sur Android avait fait l'objet d'une étude qui mettait en exergue une collecte de données assez large (identifiant du smartphone, géolocalisation, sexe) par les annonceurs. À l'époque, Rovio n'avait pas répondu aux sollicitations du New York Times.
Rovio compte réévaluer les régies publicitaires avec lesquelles elle travaille afin d'assurer le respect de la confidentialité de ses utilisateurs, conclut son patron Mikael Hed à la cervelle d'oiseau.