Si l’Espagne est connue pour ses oranges, Apple est sur la tangente pour en ramener un autre souvenir, qui a tendance à se répéter ces temps-ci : des amendes. En effet, la Commission nationale des marchés et de la concurrence (CNMC), a décidé de suivre le même chemin que bon nombre de pays autour de la péninsule ibérique, en demandant des comptes à la marque pommée concernant son comportement sur l’App Store. L’autorité la soupçonne d'« imposer des conditions commerciales déloyales aux développeurs utilisant sa boutique d'applications. »
Et pour le coup, les accusations de distorsion de la concurrence sur cette place de marché pourraient lui coûter très cher. La loi espagnole, dure en la matière, prévoit une amende pouvant aller jusqu’à 10 % du chiffre d’affaires mondial de l’entreprise, soit la rondelette somme de plus de 30 milliards de dollars. Bien entendu, pour Apple, les choses ne sont pas telles que l’autorité ibérique les voit. Elle s’en explique à l’AFP, disant vouloir travailler à comprendre et éliminer les préoccupations de la CNMC :
Depuis le lancement de l’App Store il y a plus de 15 ans, Apple a poursuivi deux objectifs simples : créer un marché sûr et fiable pour nos utilisateurs et offrir une opportunité commerciale exceptionnelle aux développeurs.
Concernant la pomme, ce double objectif est rempli, à n’en pas douter. Mais l’autorité de la concurrence espagnole en dira-t-elle autant ?
Apple est décidément dans une bien grande tourmente dans divers pays concernant l’App Store, en particulier dans les pays européens. Le DMA lui vaut déjà d’être mis sous pression par l’UE, celle-ci considérant que les développeurs ne peuvent toujours pas informer gratuitement leurs clients des différents moyens de paiement existants hors App Store et des tarifs disponibles en dehors de la place de marché gérée par la marque. Si la menace venait à être mise à exécution, Apple risquerait là encore… une amende de 10 % de son chiffre d’affaires annuel. Décidément.