iDOS 3 ne sortira pas sur l’App Store, Apple a tranché deux longs mois après la soumission par son développeur. Maintenant que les émulateurs sont autorisés sur la boutique officielle d’Apple, il semblait logique qu’un émulateur de DOS y trouve aussi sa place. Néanmoins, Apple a une définition toute personnelle des émulateurs et espère restreindre cette catégorie aux seules apps qui émulent des consoles de jeu et bloquer celles qui émulent des ordinateurs. Peu importe que le matériel ou les techniques utilisées soient identiques, une console de jeu n’est pas un ordinateur pour la Pomme et le refus d’iDOS n’est à cet égard pas entièrement une surprise.
De fait, ce n’est pas la première app du genre à se faire recaler à l’entrée de l’App Store. Au début du mois, on apprenait qu’UTM avait également été refusée par l’équipe en charge de la validation.
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Pour ne rien arranger, le développeur d’iDOS n’a pas eu de chance avec une app en attente de validation pendant deux mois. Quand la décision finale est tombée, on lui a suggéré de modifier son app pour la faire entrer dans la catégorie des émulateurs de consoles, sans lui préciser ce qu’il devait faire pour y parvenir. Il n’y aurait pas de bonnes options de toute manière, puisque son app émulera toujours DOS, un système dédié à des ordinateurs génériques. Même si l’objectif reste de jouer à des jeux anciens, Apple semble ne pas vouloir franchir cette ligne, aussi absurde soit-elle.
La preuve, on trouve plusieurs émulateurs de Commodore 64 sur l’App Store, alors qu’il ne s’agissait pas plus d’un appareil dédié exclusivement aux jeux. Il y a pire : Apple a validé l’émulateur RetroArch sur sa boutique, alors que cette app capable d’émuler une grande quantité de matériel contient notamment un émulateur… de DOS ! La base technique est d’ailleurs la même que pour iDOS, puisqu’elle intègre DOSBox. Pourquoi accepter RetroArch et en même temps bloquer iDOS ? Peut-être qu’Apple forcera la première à retirer ce composant dans une future mise à jour.
Quoi qu’il en soit, Apple peut bien faire ce qu’elle veut sur sa propre boutique. Ça ne devrait pas être le cas en revanche pour les apps distribuées sur des boutiques alternatives en Europe dans le cadre du DMA, mais UTM a prouvé que ce n’était pas le cas. Elle a refusé de certifier l’app par son processus de notarisation, ce qui l’empêche d’être distribuée sur iOS. On ne sait pas si iDOS a envisagé d’en faire autant, mais le résultat aurait probablement été le même.
Source : Michael Tsai