Si l’obligation d’utiliser WebKit pour créer un navigateur mobile sur iOS sautait, les concurrents de Safari devraient être prêts à agir vite. Après avoir appris hier que Google travaillait sur un navigateur pour iPhone et iPad basé sur Blink, son propre moteur de rendu web, c’est Mozilla qui fait l’actualité aujourd’hui. De la même manière, la fondation travaille à nouveau sur une version de Firefox pour iOS qui se base sur Gecko, son moteur de rendu maison, au lieu de WebKit.
Google travaillerait sur un navigateur pour iOS basé sur Blink et non WebKit
The Register est encore une fois la source de l’information, qui n’est même pas tout à fait nouvelle. En effet, le site a fouiné dans les issues du projet Firefox pour iOS sur GitHub et il est tombé sur cet élément ouvert en octobre dernier. Il y est question d’ajouter une option dans les réglages du navigateur web pour choisir entre WebKit ou « GeckoView », le nom technique donné par Mozilla à la version mobile de son moteur. C’est notamment elle qui est à la manœuvre côté Android, où Firefox peut tourner sur Gecko sans restrictions particulières.
Laurie Marceau, l’une des développeuses de Mozilla, a répondu à une question concernant ce ticket pour noter que ce n’était pas une modification intégrée à la version publique de Firefox pour iOS, mais un changement apporté sur une version interne. Pour l’heure, la fondation Mozilla ne semble pas plus déterminée que Google à se fâcher avec Apple et ces essais semblent limités à un usage strictement interne. Mais si la pomme était forcée d’ouvrir iOS à d’autres moteurs de rendu, Firefox pourrait rapidement abandonner WebKit, comme le suggère le pouce en l’air ajouté par la même Laurie Marceau à un autre commentaire qui suggérait cette possibilité.
L’air de rien, c’est peut-être un changement majeur qui se profile pour les iPhone et iPad. Depuis leur création, les appareils mobiles d’Apple n’ont jamais connu d’autres moteur de rendu que WebKit, ce qui a permis au moteur de Safari de s’imposer « de force » dans le monde du mobile. Sans cette exigence, est-ce que sa part de marché va s’effondrer ? Google et Mozilla ne devraient en tout cas pas hésiter longtemps avant de s’engouffrer dans cette brèche, si elle venait à se former.