L'expérimentation aura été de courte durée pour Telegram, qui s'est fait taper sur les doigts par Apple. L'application de messagerie a mis en place un système permettant aux créateurs de contenus de faire payer leurs lecteurs pour accéder à des billets spéciaux (texte, photo…). Seul hic : cet accès contourne la méthode de paiement de l'App Store.
Sur sa chaîne Telegram, Pavel Durov confirme qu'Apple exige de toucher sa commission sur ces billets payants (de 15 à 30 %). « Puisque Apple a le contrôle total sur son écosystème, nous n'avons pas d'autre choix que de désactiver les billets payants sur les appareils iOS », déplore le fondateur et patron de la messagerie. Le mécanisme mis en place par Telegram permet aux créateurs de récupérer quasiment 100 % de leurs ventes.
Telegram a déjà eu maille à partir avec Apple cet été pour des histoires d'émojis animés, dont le design était vraiment trop proche de ceux du constructeur. Cette nouvelle affaire est « un autre exemple de la manière dont une entreprise multi-milliardaire abuse de sa position dominante, aux dépens de millions d'utilisateurs qui essaient de rentabiliser leur propre contenu ».
Durov en appelle aux régulateurs européens, indiens et d'ailleurs pour sévir « avant qu'Apple ne détruise plus de rêves et n'écrase plus d'entrepreneurs avec une taxe plus élevée que n'importe quelle TVA prélevée par un gouvernement ». Cette semaine a aussi été marquée par la nouvelle anicroche entre Apple et Spotify sur les achats de livres audio dans l'app du service de streaming.
L'app Spotify veut vendre des livres audio : Apple dit oui, mais finalement dit non