Telegram échappe de justesse à une disparition des boutiques d'applications au Brésil. La Cour suprême brésilienne avait pris cette mesure vendredi 18 mars en raison de l'absence de coopération de la messagerie avec les autorités dans plusieurs affaires. Finalement, Telegram a répondu favorablement aux demandes du tribunal vendredi soir, ce qui a conduit à une levée de la sanction dès dimanche.
La messagerie n'avait pas répondu jusque-là à la Cour pour une raison inattendue : elle n'avait pas reçu ses derniers emails à la bonne adresse. « Nous nous sommes conformés à une décision de justice antérieure fin février et avions répondu à cette occasion en suggérant d'envoyer les futures demandes de retrait à une adresse email dédiée, a expliqué le CEO Pavel Durov. Malheureusement, notre réponse a dû être perdue car la Cour a utilisé notre ancienne adresse générale pour nous joindre par la suite. En conséquence, nous avons raté sa décision début mars. »
La justice brésilienne demandait notamment à Telegram de supprimer des informations classifiées partagées par le compte du président Jair Bolsonaro ainsi que des comptes d'un de ses partisans diffusant de fausses informations, ce que la messagerie vient donc de faire.