Démodée, la TNT ? Pas totalement. Bien que les box des opérateurs et les plateformes de streaming aient beaucoup d'avantages, les amateurs de sport le savent, la TNT reste le mode de réception à privilégier lors des grandes compétitions en direct.
Regarder la Coupe du monde de foot via myCanal ou Molotov, c'est à coup sûr se faire divulgâcher les buts par son voisin braillard qui a une simple antenne râteau. C'est exaspérant, mais ce n'est pas une fatalité. L'équipe technique de myCanal travaille sur un mode faible latence permis récemment par Apple qui est capable de faire gagner de précieuses secondes.
Une réactivité très diverse selon le mode de réception
Avant de s'intéresser à ce nouveau mode, un point sur la réactivité des principaux modes de réception. Le plus vif, c'est la bonne vieille radio analogique. Cette technologie sans étape d'encodage numérique permet une diffusion en quasi-simultané, avec un décalage ne dépassant pas la seconde.
Avoir l'image, c'est bien aussi. Dans ce cas-là, c'est la TNT qui offre la latence la plus faible. Le signal vidéo envoyé depuis le stade met quelques dixièmes de seconde pour arriver jusqu'aux chaînes de télévision. Les chaînes compressent et encodent alors le signal, en faisant des choix qui influent sur la latence. Le diffuseur peut optimiser la qualité de l'image au détriment de la simultanéité, par exemple. Au bout du compte, il se sera écoulé quatre à cinq secondes entre le but de Mbappé dans le stade et sa réception via la TNT sur son téléviseur.
Quelques secondes plus tard, c'est l'IPTV, c'est-à-dire le flux vidéo diffusé par les opérateurs sur leurs box TV, qui entre en jeu. D'après un comparatif de CNET, le décalage de l'IPTV par rapport à la TNT va d'environ deux secondes (Free, Orange, SFR) jusqu'à une dizaine de secondes (Bouygues Telecom) selon l'opérateur mais aussi le moment de la journée. Les opérateurs ajustent chacun à leur sauce l'encodage et l'adaptent en fonction du trafic.